(Agence Ecofin) – En Algérie, le journaliste Mohamed Tamalt (photo) est interné au service des soins intensifs de l’hôpital Lamine-Debaghine de Bab El Oued. Il y a 2 jours, le 30 août 2016, le journal « El Watan », révélait qu’il était plongé dans le coma et se trouvait « entre la vie et la mort ». Mohamed Tamalt observe une grève de la faim depuis son arrestation, le 27 juin 2016.
Le journaliste a toujours contesté sa mise en détention puis sa condamnation à 2 ans de prison ferme pour « diffamation et outrage au chef de l’Etat » et « atteinte à l’honneur de personnalités et de leurs familles ». La justice a condamné Mohamed Tamalt pour avoir diffusé, en avril, sur Facebook et son site d’information, une vidéo et un poème jugés offensants à l’égard du président algérien, Abdelaziz Bouteflika. En appel devant la Cour d’Alger, la peine a été confirmée en juillet dernier. Le journaliste doit aussi payer une amende de 200 000 dinars (1 800 $).
Mohamed Tamalt a la double nationalité algérienne et britannique. Il a créé, en 2002, le journal en ligne « Assiyak Alarabi »(contexte arabe). Il animait aussi un blog. Les informations et les commentaires publiés sur ces plateformes sont très critiques vis-à-vis du pouvoir algérien.