Algérie – Le gouvernement va investir 20 milliards de dollars pour l’exploitation de minerais de fer près de Tindouf

Algérie – Le gouvernement va investir 20 milliards de dollars pour l’exploitation de minerais de fer près de Tindouf

L’acte de naissance du groupement industriel public FERRAL (Fer-Acier Algérienne) sera signé lundi à Alger. La nouvelle entreprise sera chargée de l’exploitation des gisements de fer de Gara Djebilet (130 Km au Sud Est de la ville de Tindouf, près de la frontière algéro-mauritanienne) et Mecheri Abdelaziz (400 Km à l’Est de Tindouf et à quelque 250 Km du gisement de Gara Djebilet), a appris Maghreb Emergent de sources proches du secteur de l’industrie.

Selon la même source, le pacte d’actionnaires est composé de Sonatrach avec 55%, Ferphos (25%) et Sider avec 20%. Les réserves globales de ces deux gisements sont estimées à plus de 3 milliards de tonnes de minerai de fer, selon le ministère de l’Energie et des Mines. Les réserves exploitables de Gara Djebilet sont de l’ordre de 1,7 milliard de tonnes avec une teneur de 57 % de fer. Les réserves de Mechri Abdelaziz sont de l’ordre de 700 millions de tonnes de minerai pour une teneur moyenne de 52,45 % de fer. Trente ans après la tentative avortée du groupe industriel public Sider d’exploiter les réserves de fer dans la région de Tindouf, le gouvernement algérien a décidé de débloquer les investissements pour les gisements de Gara Djebilet et Mechri Abdelaziz.

Le projet coûtera jusqu’à 20 milliards de dollars

Lors d’une visite en avril dernier sur le site de Gara Djebilet, le ministre de l’Energie et des Mines Youcef Yousfi a assuré que les moyens techniques et humains avaient été mobilisés pour lancer l’exploitation du gisement. Le coût des investissements est estimé à environ 20 milliards de dollars, selon le ministre. Le gouvernement a fixé un délai d’une année au groupement FERRAL pour le début de l’exploitation de cette mine, qui permettra de couvrir les besoins du pays en fer, actuellement de l’ordre de 5 millions de tonnes par an. Dans les dix prochaines années, la demande est appelée à croître à 10 millions de tonnes de fer.