Le parti présidentiel en Algérie, le Front de libération nationale (FLN, nationaliste) a perdu la majorité au Conseil de la nation (Sénat, chambre haute du Parlement) à l’issue d’un scrutin samedi pour le renouvellement partiel de ses membres élus, selon des résultats officiels.
Le FLN n’a obtenu que 17 sièges sur les 48 qui étaient soumis au suffrage et a été devancé par son allié au gouvernement le Rassemblement national démocratique (RND, nationaliste) de l’ex-Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia qui a remporté 24 sièges, a précisé le ministère de l’Intérieur, cité par les journaux de lundi.
Le FLN compte désormais 39 sièges des 144 sièges du Sénat contre 56 auparavant.
Le RND devient la première force politique représentée au Sénat avec 44 membres sur 96 élus au suffrage indirect par un collège électoral d’élus municipaux et départementaux, selon la même source.
Le Conseil de la Nation, chambre haute du Parlement algérien, est composé pour deux tiers de sénateurs élus (96) et pour un tiers de sénateurs désignés par le chef de l’Etat (48), le « tiers présidentiel ».
Le FNL reste majoritaire à l’Assemblée nationale (chambre basse du Parlement) avec 208 députés sur 462.
Institué en 1996, le Sénat exerce avec l’Assemblée nationale le pouvoir législatif en Algérie et dispose d’un pouvoir de blocage de la procédure législative.
Le Front des forces socialistes (FFS) de l’opposant historique Hocine Aït Ahmed a remporté les deux sièges mis en jeu dans les départements de Tizi Ouzou et de Béjaïa, en Kabylie (est d’Alger).
Les islamistes, déjà laminés lors des élections législatives de mai et locales de novembre, n’ont obtenu aucun siège à l’issue de ce scrutin, selon les résultats préliminaires.
Le mandat des sénateurs est de six ans. Le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans. Son président est réélu à chaque renouvellement partiel de ses membres.