Le mouvement de protestation en Algérie – avec son point culminant, la marche du 12 février 2011- a déjà fait l’objet d’une œuvre théâtrale « Le dernier soir du dictateur », une pièce écrite par Mohamed Benchicou et qui devrait paraître très bientôt sous forme de livret à Alger, en Tunisie et en France (aux éditions Riveneuve) avant d’être jouée par l’un des plus grands comédiens algériens.
Que se passe-t-il dans la tête d’un chef d’Etat autocrate qui apprend qu’un soulèvement populaire menace le président d’un pays proche, quinze jours après la destitution du président d’un pays voisin à la suite d’une autre insurrection ?
Dans « Le dernier soir du dictateur », on accompagne les derniers instants d’un autocrate qui n’a pas vu changer le monde ni grandir une nouvelle génération d’hommes et de femmes dont il ne saisit pas la profondeur du désir de vivre une autre vie.
« Le dernier soir du dictateur » est la première création littéraire algérienne inspirée par le mouvement révolutionnaire qui traverse le Maghreb et le monde arabe, et qui ne devrait pas tarder à concerner l’Algérie où une première marche de protestation, déjà interdite par les autorités, est prévue samedi 12 février 2011.
Pour Mohamed Benchicou (dont un autre livre, « Le mensonge de Dieu », devrait paraître en mai), c’est dans ces palpitations décisives d’une nation soucieuse de se délivrer, qu’un auteur trouve l’inspiration exceptionnelle qu’il attendait et que lui échoit le devoir de fixer dans l’histoire, modestement mais résolument, ces moments historiques que vit sa terre.
« Le dernier soir du dictateur » sera aussi proposé en langue arabe.
Des extraits de « Le dernier soir du dictateur » seront bientôt proposés aux lecteurs du Matindz.
