Algérie – L’assurance contre la « violence politique » et le « terrorisme » intéresse les entreprises privées

Algérie – L’assurance contre la « violence politique » et le « terrorisme » intéresse les entreprises privées
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De grandes entreprises privées algériennes montrent un intérêt, nouveau, pour l’assurance contre les risques politiques, indique un expert de la Uniterd Insurance Brokers de Londres.

Traditionnellement,  en Algérie,  l’assurance contre le terrorisme et la violence politique  est  l’apanage du secteur public, durant les années de braise.  Aujourd’hui, de grandes entreprises privées demandent ce genre d’assurance. L’attaque de Tiguentourine a accentué la tendance. C’est ce qu’a expliqué, jeudi,  Mounir Kabane, expert et courtier du groupe londonien UIB (United Insurance Brokers). M.Kabbane s’exprimait en marge du séminaire international sur  l’impact des sinistres et l’évaluation des dommages dans le marché des assurances, organisé par la CAAR, à l’hôtel El Djazair.  Selon l’expert, des entreprises algériennes ont déjà commencé à s’assurer contre la «  la violence politique » et le « le terrorisme » lors de la décennie noire  « On avait couvert  les grandes entreprises étatiques à l’instar de la Sonatrach, Enie, Naftec et la  Sonelgaz  discrètement, en cette  période » a-t-il indiqué. Aujourd’hui, les risques couverts sont plus étendus et portent sur au moins sept risques : grèves, émeutes,  soulèvement populaire,  terrorisme,  coup d’Etat, Guerre et guerre civile. Selon lui, les entreprises algériennes privées sont aujourd’hui conscientes de la nécessité de s’assurer contre ce genre de risques. « Les demandes ne sont pas très nombreuses, souligne-t-il, mais elles sont le signe d’une prise de conscience » notamment après l’attaque terroriste du 16 janvier, ayant ciblé la base gazière de Tiguentourine à In Amenas. Ainsi une entreprise privée algérienne a demandé une assurance tous risques en incluant ceux des « violences politiques » rapporte le courtier.

Premier arrivé, premier servi

« Nous avons fait des études d’évaluation durant six mois, pour assurer une meilleure couverture a cette entreprise algérienne privée ». Selon lui,  elle n’est pas la seule, il y a d’autres demandes sont en négociation.  Selon M.Kabbane, « marché international des assurances, notamment celui de Londres, couvre essentiellement ce genre de risques. Les compagnies algériennes peuvent  se réassurer au niveau de Londres » a-t-il souligné. Ce type d’assurance est  ouvert aux entreprises nationales et étrangères, mais le principe du « premier arrivé et le premier servi » s’applique.  Cela relève des capacités réservées pour chaque pays  « L’assureur dira  que j’ai 300 millions  de dollars de capacités pour l’Algérie, au-delà de cette capacité l’assureur ne prendra pas en compte votre demande ». Etre parmi les premiers est important, a-t-il indiqué, en relevant que dans le cas de la  Syrie, seuls ceux qui ont demandé, « à temps » une couverture contre ce type de risque seront dédommagés. Ceux qui ne l’ont pas fait « bon moment » ne peuvent plus le faire car il n’existe plus de « capacités » pour la Syrie sur le marché international.  Mais il nuance un peu en relevant que les investisseurs  assurés en Syrie, ne sont toujours pas indemnisés en raison de l’impossibilité à y envoyer des experts pour évaluer les dommages.

LG Algérie