Algérie: L’assistance technique du FMI aux producteurs et importateurs de pétrole

Algérie: L’assistance technique du FMI aux producteurs et importateurs de pétrole
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Le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Laksaci, a estimé, samedi dernier, que l’assistance technique du Fonds monétaire international (FMI) aux pays producteurs et aux pays importateurs de pétrole serait «utile» dans le cadre de la réforme des subventions et du renforcement des cadres budgétaires afin de préserver la politique budgétaire des fluctuations des prix du pétrole, indique un communiqué de la banque centrale.

M. Laksaci, qui s’exprimait devant le Comité monétaire et financier international du FMI, a salué, dans ce sens, les conseils du Fonds, émis dans son dernier document «Perspectives économiques mondiales» pour ces pays afin de faire face aux effets de la baisse des prix du pétrole.

«Bien que la chute des prix du pétrole ait un impact positif sur les pays importateurs de pétrole, la plupart des pays exportateurs sont amenés à utiliser leurs épargnes pour adoucir l’impact négatif de cette baisse sur la dépense publique et la croissance», a déclaré le gouverneur.

En dépit de ces défis, «il est quelque peu réconfortant que la croissance globale dans la région (Mena) soit projetée à 3% en 2015 et à 3,7% en 2016», a-t-il estimé.

LG Algérie

Sur un autre plan, le gouverneur de la Banque d’Algérie a réitéré, à Washington, l’appel de l’Algérie, avec d’autres pays de la région Mena et d’Afrique, à la ratification et l’entrée en vigueur des réformes de 2010 relatives à la gouvernance du FMI et aux quotes-parts, mais aussi à l’accélération des actions vers un accord sur une formule révisée du calcul des quotes-parts.

La quote-part d’un pays détermine le montant de sa contribution au FMI et le nombre de voix qui lui est attribué ainsi que le montant des aides qu’il peut obtenir du Fonds.

La révision des quotes-parts, qui attend depuis 2010 la ratification des Etats-Unis, devrait donner plus de poids aux pays émergents dans l’institution de Bretton Woods. «Dans l’intervalle, nous appelons le conseil d’administration du FMI à poursuivre la recherche d’une solution intérimaire qui ferait converger, de manière significative, les quotes-parts des pays membres vers les niveaux convenus dans le cadre de la 14e revue», a ajouté M. Laksaci lequel a pris part aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale (BM) (16-19 avril).

En outre, le gouverneur a réaffirmé le soutien de l’Algérie, et des sept autres pays qu’elle représente au Comité du FMI (Afghanistan, Ghana, la République islamique d’Iran, le Maroc, le Pakistan, la Tunisie), à l’agenda global de politique de la direction générale du FMI qui «met en avant des objectifs et des politiques visant à soutenir la croissance et l’emploi, à renforcer la stabilité financière et la résilience aux chocs, à promouvoir l’inclusion et l’égalité des opportunités économiques, y compris pour les femmes».

«La responsabilité première en matière de conception et de mise en œuvre de politiques appropriées pour faire face aux défis spécifiques à chaque pays relève de chacun de ces pays, mais au vu de l’intégration de l’économie mondiale (…)», a-t-il poursuivi. «De ce fait, nous attachons une grande importance au rôle de coordination du FMI et à sa mission de surveillance aussi bien au niveau bilatéral qu’au niveau multilatéral», a ajouté le gouverneur.

De plus, M. Laksaci a fait part de l’état des économies émergentes et de celles en développement ainsi que les défis auxquels elles font face, «y compris le renforcement de la résilience de leurs économies aux chocs émanant de la normalisation de la politique monétaire dans les pays avancés, notamment en termes de resserrement des conditions de financement, de volatilité accrue des flux de capitaux et de mouvements abrupts des taux de change».