Le doyen de l’Assemblée nationale algérienne issue des élections du 10 mai, M. Larbi Ould Khelifa, 74 ans, membre du Front de Libération nationale (FLN), a été élu samedi président de cette institution, a constaté un journaliste de l’AFP.
Seul candidat à ce poste, il a été élu à mains levées lors de la première séance plénière des 462 députés de la 7e législature, majoritairement (208) membres du FLN. Khelifa était le candidat du FLN, le parti majoritaire et présidentiel, et de son allié le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia. Né à Béjaia (à 250 km à l’est d’Alger), membre du gouvernement dans les années 80, plusieurs fois ambassadeur, le nouveau président de l’Assemblée nationale est actuellement le Président du Haut conseil de la langue arabe.
Les 24 députés du Parti des Travailleurs (PT, extrême gauche) de Louisa Hanoune se sont retirés de la salle, un de ses députés déclarant que le PT « n’était pas concerné par l’élection du président de l’Assemblée ». Pour le Front des Forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition du Kabyle Hocine Aït Ahmed, Belkacem Amarouche a refuser de « cautionner l’élection du président de l’Assemblée avant l’adoption d’un règlement intérieur » ce qu’avait refusé M. Ould Khelifa en demandant qu’on n’intervertisse pas les procédures. L’Assemblée a ensuite été levée. Dans la matinée, juste après l’appel des 462 députés, les 49 islamistes de l’Alliance Algérie Verte (AVV) arborant des pancartes « Non à la fraude » sont sortis boycottant la séance.