Le gouvernement algérien a décidé de supprimer la taxe sur le blé importé. La nouvelle a été annoncée par le patron du groupe SIM (agroalimentaire) qui a cité des sources du ministère du Commerce.
M. Abdelkader Taieb-Ezzraimi qui s’exprimait, aujourd’hui à Alger, devant les étudiants de l’Insim, a annoncé que SIM réalisera de nouveaux investissements dans la culture du blé, l’aliment de bétail, la production du lait, et l’industrie pharmaceutique.
La taxe sur le blé importé est supprimée, a indiqué, aujourd’hui à Alger, le PDG du groupe Sim (agroalimentaire), M. Abdelkader Taieb-Ezzraimi. « La nouvelle nous a été communiquée, hier mardi, par les services du ministère du Commerce et nous sommes très contents», a-t-il déclaré lors d’une conférence à l’Insim (Institut international de management) à Hydra.
Cette décision a été « apparemment prise lors du dernier Conseil des ministres » a-t-il avancé. La taxe, introduite dans la loi de finance complémentaire 2010, concerne le blé dur et tendre importé à un prix inférieur à celui pratiqué par l’OAIC, (Office algérien interprofessionnel des céréales). Le groupe Sim, a précisé Taieb-Ezzraimi, n’a plus importé du blé depuis l’instauration de cette taxe qui a constitué un effet aggravant à la flambée des prix du blé sur le marché international. Le patron de SIM a annoncé que son groupe allait s’engager dans la culture des céréales à partir de l’année prochaine. « La nouvelle loi sur le foncier agricole nous permet d’exploiter des grandes surfaces qui dépassent 1000 hectares de superficie et nous comptons y investir énormément », a-t-il dit. Le groupe prévoit, en outre, de réaliser des investissements dans l’agroalimentaire, l’agro-industrie, la production du lait et l’industrie pharmaceutique. En septembre prochain, une usine d’aliments de bétail, réalisé dans la région d’Ain Defla, en partenariat avec Sanders, sera ouverte, a-t-il révélé.
200 millions d’euros de chiffre d’affaires
Taieb-Ezzraimi a relaté devant les étudiants en management le parcours de son groupe bâti autour de la petite SPA Sim créée en 1990 à Blida. Sim, a-t-il souligné compte aujourd’hui 6 filiales et emploie 4200 travailleurs. Outre la transformation des céréales et la fabrication des pattes alimentaires, les filiales du groupe sont impliquées dans le production des eaux minérales et les boissons gazeuses ( Mouzaïa et Ben Haroun) ainsi que dans les domaine de la santé, la formation et les loisirs. Le groupe est engagé, également, dans le secteur des énergies renouvelables en s’associant à Sonelgaz et Sonatrach dans la société Neal qui devrait inaugurer sa première centrale d’énergie solaires, le mois de juin prochain à Hassi R’mel. Selon Taieb-Ezzraimi, le groupe a réalisé en 2010 un chiffre d’affaire de 200 millions d’euros, avec une croissance moyenne allant de 12 à 18 % par an.
La priorité du groupe, a ajouté son patron, est de se déployer à l’étranger en augmentant au maximum ses exportations. Il a indiqué que les pates Sim, plus particulièrement le couscous, étaient, jusqu’à aout 2009, exportés à 29 pays. « Nous allons récupérer nos marchés à l’étranger après que le gouvernement a décidé de nous autoriser à reprendre les exportations », a affirmé le PDG de SIM.
Farouk Djouadi