La région du grand Sud frontalière avec le Mali la Libye et le Niger ne souffre pas de problèmes de sécurité, a assuré aujourd’hui le nouveau ministre algérien du Tourisme, Mohamed Benmeradi qui a démenti le reflux du nombre de touristes qui s’y rendent. Selon lui, Air Algérie et Gestour préparent des formules communes portant réduction des tarifs de transport aérien et d’hébergement afin d’encourager le tourisme saharien.
L’ouverture de la saison touristique saharienne en Algérie qui intervient habituellement au cours du mois d’octobre, est reportée cette année à décembre, a annoncé, aujourd’hui à Alger, le ministre du Tourisme, Mohamed Benmeradi. Ce report a été décidé « en raison de la tenue des élections locales », prévues le 29 novembre, a-t-il expliqué aux journalistes, en marge des festivités organisées à l’hôtel El Aurassi pour la célébration de la Journée mondiale du Tourisme, qui a, cette année, pour slogan : « Tourisme et énergies renouvelables pour propulser le développement durable ».
Le vaste Sahara algérien « n’a pas de problème de sécurité », a assuré le ministre démentant le recul de nombre de touristes dans la région limitrophe du Mali. « Au contraire, chaque jour nous recevons des télex de touristes étrangers demandant des visas spécifiques pour le grand Sud », a-t-il dit.
Mohamed Benmeradi, qui occupait, il y a quelques semaines encore, le poste du ministre de l’Industrie, s’est montré peu informé de ce qui se passe dans cette région, avouant ne pas savoir si les circuits touristique de l’Assekrem, dans la wilaya de Tamanrasset, sont fermés ou non.
Vers la réduction des tarifs de transport et d’hébergement
Le nouveau ministre du Tourisme a annoncé que la compagnie Air Algérie et Gestour, le holding en charge de la gestion des hôtels publics, vont conclure des accords avec les agences de voyages en vue de réduire les tarifs de transport et d’hébergement au profit des touristes.
Mohamed Benmeradi a également indiqué que son département œuvrera pour l’usage des énergies propres dans les infrastructures hôtelières dans le cadre du plan national de développement des énergies nouvelles renouvelables qui s’altéra jusqu’en 2030. Les autorités algériennes, a-t-il ajouté, sont résolument décidées à développer le tourisme mais pas à n’importe quel prix. Il a cité « les expériences regrettables » de certains pays, où l’industrie touristique a porté préjudice à l’environnement et au patrimoine matériel et immatériel de ses populations. L’Algérie, a-t-il rappelé, s’est dotée d’un arsenal législatif qui assure la préservation du littoral et du domaine forestier ainsi que la protection des sites culturels.