L’année 2011 a été particulièrement prolifique dans le domaine de la recherche scientifique. L’INAPI (Institut National Algérien de la Propriété Industrielle) a ainsi enregistré 475 dépôts de demande de brevets d’invention.
Malheureusement cette prolifération n’est pas suffisamment concrétisée sur le terrain.
Les dépôts enregistrés le premier semestre de l’année écoulée se décomposent en demandes classiques de résidents valables au niveau national, au nombre de 80, en demandes de non-résidents, au nombre de 23, et en demandes internationales, au nombre de 642, ce qui porte le total du nombre de brevets d’invention en Algérie à 5 200.
Mais cette prolifération n’est pas suivie d’effet sur le terrain, comme le déplore Abdelhafid Aourag, le directeur de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Ce dernier explique la faiblesse du taux de concrétisation des inventions sur le terrain par le manque d’engagement du ministère de l’Industrie, ainsi que celui du financement traduit par le peu d’initiatives des banques algériennes en matière d’investissements scientifiques. Pour ces raisons, Abdelhafid Aourag appelle à l’intégration des bureaux de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes et les autres dispositifs d’emploi dans les établissements universitaires pour un meilleur soutien aux projets d’invention, particulièrement aux recherches scientifiques appliquées.
L’exécutif est ainsi appelé à soutenir de manière plus active l’innovation scientifique, source de création d’emplois et d’avantages non considérables pour l’industrie et l’économie nationales. En effet, après les nombreux tests et les nombreuses expériences, c’est aux pouvoirs publics de poursuivre le travail initié par les scientifiques, notamment en fixant sa valeur pour une exploitation optimale selon son importance.