Cette augmentation considérable sera possible grâce à la réalisation de trois nouvelles unités de production pour un coût d’investissement global de 100 millions d’euros. Les contrats pour leur réalisation ont été signés aujourd’hui avec l’entreprise algérienne SOFTAL, l’entreprise italienne Bonatti et l’entreprise espagnole EMTE.
Les responsables du groupe pharmaceutique public algérien Saidal ont signé aujourd’hui trois contrats portant sur la réalisation d’unités de fabrication de médicaments génériques. La signature de ces contrats a eu lieu lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel Aurassi, en présence d’Abdelaziz Ziari et Chérif Rahmani, respectivement ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement.
Le premier contrat a été signé avec l’entreprise algérienne SOFTAL. Il prévoit la réalisation d’une unité de production d’antibiotiques et d’injectables à El Harrach (Alger) d’une capacité de 40 millions d’unités/an en une équipe et de 70 millions d’unités/an en deux équipes, et ce, pour un coût global (avec équipements) de 3 milliards de DA selon les chiffres fournis par Boumediène Derkaoui, PDG de Saidal. Cette unité entrera en production en 2015, soit un délai de réalisation de 24 mois, a-t-il précisé.
Le deuxième contrat a été signé avec l’entreprise italienne Bonatti pour la réalisation, à Cherchell dans la wilaya de Tipaza, d’une extension d’une unité existante d’une capacité de production annuelle de 2 millions d’unités de médicaments génériques. Elle devra produire 26 millions d’unité à sa réception en janvier 2015.
Le troisième contrat a été signé avec l’entreprise espagnole EMTE pour la réalisation d’une usine spécialisée dans la production des formes liquides de médicaments produits par le groupe Saidal à Constantine. Le site de production jouxtera l’actuelle unité de production d’insuline. La capacité de production sera de 30 millions d’unités/an en une équipe et de 50 millions d’unités/an en deux équipes pour un coût global de 3 milliards de DA, a précisé le PDG de Saidal.
Les capacités de production devraient augmenter de 75%
Le coût des trois unités avoisine les 100 millions d’euros, a indiqué, de son côté, Chérif Rahmani. A travers leur réalisation, le groupe pharmaceutique public augmentera ses capacités de production de quelque 75% et contribuera à donner corps à l’ambition du gouvernement de couvrir les besoins nationaux en médicaments à 70% par la production locale. Selon le ministre de l’Industrie, cette production couvre actuellement 35% des besoins de l’Algérie ; le but serait ainsi d’inverser progressivement ces proportions.
Pour Chérif Rahmani, ces trois projets s’inscrivent dans le prolongement des partenariats internationaux portant sur la production de médicaments oncologiques et d’insuline conclus en 2012. Ils renseignent, a-t-il affirmé, sur le changement du statut de l’Algérie qui, a-t-il dit, « n’est plus perçue comme un marché de vente mais comme celui d’un partenaire de production ».
Le ministre de l’Industrie a également rappelé la présence de l’Etat pour soutenir « l’acte de produire », « encourager l’investissement » et « renforcer l’outil de production ». Il s’est félicité des réalisations du secteur de l’industrie pharmaceutique ces dernières années. La production nationale, a-t-il indiqué, a doublé ces 5 dernières années grâce au doublement du nombre d’unités de fabrication passées de 29 à 62.