L’Algérie figure parmi les pays arabes qui subventionnent le plus les produits énergétiques avec 10,59 milliards de dollars (quelque 800 milliards de DA) consacrés à la subvention des prix de l’énergie en 2010, selon une récente étude du Plan des Nations Unies pour le développement (PNUD) ayant exploité les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Pour le soutien des prix de la consommation de l’énergie électrique l’Algérie a dépensé 2,13 milliards dollars (quelque150 milliards DA) de subventions, tandis que pour les carburants une bagatelle de 8,46 milliards de dollars (environ 650 milliards de DA) leur a été consacrée. Ces subventions représentent, selon l’organisme onusien, 6,6% du PIB algérien en 2010.
Par ailleurs, selon l’économiste et l’ancien ministre algérien des Finances, Abdelatif Benachenhou la dépense sociale budgétisée en Algérie représente presque un quart du budget de l’Etat et 13% du PIB national.
Il s’exprimait hier à Alger au cours d’une conférence organisée par la banque HSBC-Algérie. Il n’a pas manqué de s’interroger pourquoi “3% du PIB sont consacrés à la politique du soutien du logement dans le cadre du budget de l’Etat alors que les banques, qui croulent sous les surliquidités, ne consacrent que 1,2% du PIB pour financer le logement”.

Autre préoccupation de Benachenhou, c’est la baisse de la production du secteur des hydrocarbures qui enregistre, selon lui, “une croissance négative depuis 7 ans” et qui “aurait même reculé de 20% depuis 2005″.