La coopération entre l’Algérie et l’Italie a été davantage renforcée en 2012, notamment par la tenue à Alger, en novembre dernier, du second sommet de haut niveau au cours duquel a été réaffirmée la volonté des deux pays de faire de leurs relations bilatérales un modèle dans la zone euro-méditerranéenne.
La coopération entre l’Algérie et l’Italie a été davantage renforcée en 2012, notamment par la tenue à Alger, en novembre dernier, du second sommet de haut niveau au cours duquel a été réaffirmée la volonté des deux pays de faire de leurs relations bilatérales un modèle dans la zone euro-méditerranéenne.
Lors de ce sommet, qui se tient chaque année alternativement en Algérie et en Italie, conformément au Traité d’amitié, de bon voisine et de coopération du 27 janvier 2003, Alger et Rome ont constaté que l’Italie est devenue le premier partenaire commercial de l’Algérie en Europe, et que l’Algérie représente un partenaire économique et énergétique fondamental pour l’Italie en Méditerranée. À cet égard, les dirigeants des deux pays ont fait part de « leur satisfaction devant les avancées » réalisées en matière de renforcement de leurs relations dans différents domaines. Il s’agit notamment de la défense, de la sécurité et de la lutte antiterroriste, de la justice, de la pêche, de l’industrie, de l’agriculture, de la culture, du tourisme, du développement des investissements dans les infrastructures et les transports.
S’agissant du développement « très satisfaisant » des relations économiques bilatérales, Alger et Rome ont appelé, à cette occasion, les entreprises italiennes à « développer davantage » de projets de partenariat avec les entreprises algériennes et à « saisir les multiples opportunités » offertes par le marché algérien dans les différents domaines, en s’engageant encore plus dans des projets d’investissements directs impliquant le transfert de technologie.
Pour cela, il a été mis en place entre les deux pays, une Task Force en charge du suivi et de l’impulsion des partenariats dans le domaine industriel, qui tiendra sa première réunion au début de l’année 2013.
Par ailleurs, et dans le cadre du vœu des deux pays de construire un partenariat politique, économique et énergétique, il a été réaffirmé l’intérêt pour développer la coopération bilatérale dans les secteurs de la protection civile, du transport maritime, de la protection des consommateurs et du contrôle de la qualité des produits et des services, de l’industrie, de la promotion des partenariats industriels et technologiques, du commerce extérieur, des archives historiques, de la recherche et du secours maritime et de la défense. En outre, Alger et Rome ont fait part de leur volonté de poursuivre cette dynamique positive et d’inscrire la coopération bilatérale dans une logique d’investissement et de partenariat durable et mutuellement avantageux. Cela se justifie, notamment, par la situation économique de l’Algérie, offrant d’énormes opportunités en la matière, et par la volonté partagée de tirer « le meilleur avantage » des éléments de complémentarité des économies des deux pays.
À cet égard, et compte tenu de la décision de l’Association nationale des constructeurs italiens de s’impliquer dans le renforcement du partenariat économique entre les deux pays, il a été lancé le projet d’une usine algéro-italienne de construction de logements préfabriqués d’une capacité de 2.000 unités par an, qui sera implantée dans la zone industrielle d’El-Harrach.
Par ailleurs, lors de ce sommet, Alger et Rome ont convenu d’élargir leur coopération dans les secteurs de la culture, de la pêche, du tourisme, de l’agriculture, de la PME, de l’enseignement supérieur, des travaux publics, des transports et de la jeunesse et des sports. En outre, et du fait que l’Algérie assurait pour près de 40% des besoins énergétiques de l’Italie, à travers le gazoduc qui achemine le gaz algérien vers la Sicile, les deux pays ont pris acte « avec satisfaction » de l’état significatif d’avancement du projet GALSI, « hautement stratégique » pour l’approvisionnement, à travers la Sardaigne, du marché italien en gaz.
En matière sécuritaire, les deux pays ont poursuivi durant l’année 2012 leur coopération à travers la tenue de deux réunions du groupe bilatéral sur le terrorisme.
Dans ce cadre, les deux pays condamnent, sans équivoque, la prise d’otage et l’élargissement de terroristes détenus, et réitèrent leur opposition au paiement des rançons aux groupes terroristes. Enfin, et sur le plan de la circulation des personnes entre les deux pays, il a été décidé de prendre les mesures nécessaires permettant plus de flexibilité et de rapidité dans l’octroi des visas, notamment de longue durée aux opérateurs économiques et aux techniciens des deux pays, dans le cadre de la réalisation de partenariats impliquant leurs institutions où leurs entreprises.