Les pluies torrentielles, qui se sont abattues ces dernières 24 heures sur la wilaya de Annaba, ont provoqué des dégâts matériels et occasionné l’arrêt de plusieurs activités durant plusieurs heures à Annaba.
Cette situation a provoqué l’ire des citoyens. Pendant 48 heures, Annaba était isolée et les habitants de plusieurs quartiers, à l’image de ceux de la cité Seybouse, ont manifesté leur colère en bloquant l’axe routier reliant la zone sud du chef-lieu de la wilaya au centre-ville, utilisant des pneus brûlés, pierres et autres objets.
La même situation a été constatée au niveau de Oued Forcha, la Colonne et Chapuis où les habitants, en guise de protestation contre l’incompétence et l’indifférence des services municipaux ont bloqué les routes d’accès à leurs quartiers.
Plusieurs autres quartiers de la vieille ville, la cité Osas, les Beni M’Hafer ainsi qu’à Chaïba dans la communes de Sidi Amar, ont connu d’importants dégâts matériels.
La circulation routière a été sérieusement perturbée, voire totalement coupée dans certains endroits comme la plaine ouest où l’Oued Es-Safsaf a débordé isolant complètement la zone du centre-ville.
Ces pluies ont coïncidé avec les travaux actuellement en cours ce qui a entraîné des amas de terre et de gravats formant ainsi de la boue.
A cette situation est venu s’ajouter le problème des avaloirs. La colère citoyenne a failli tourner à l’irréparable si ce n’est le déploiement des brigades anti-émeutes qui ont cerné tous les endroits sensibles de la ville.
Dès les premières pluies, les lacunes et les malfaçons ont généré une situation explosive difficile à gérer, surtout que les dégâts matériels sont considérables.
Par ailleurs, il y a lieu de noter que ces dégâts ont coûté des milliards de dinars à la trésorerie de la wilaya.
Cela est dû au fait que les entreprises chargées de la réalisation des stations de pompage et les travaux d’assainissement ne sont pas qualifiées.
Sinon, comment expliquer les inondations qui ont touché la totalité des quartiers de la ville de Annaba ainsi que toutes ses zones périphériques, comme El Hadjar, El Bouni, Sidi Amar, où la désolation était profonde.
Au moment où nous mettons sous presse, on apprend de source bien informée, que le premier responsable de la wilaya de Annaba a rencontré l’ensemble de son exécutif, dans une réunion à huis clos, où selon la même source il a demandé des comptes et des explications sur les différents chantiers.
WAHIDA BAHRI