Abdelaziz Belkhadem utilise le parti pour ses ambitions personnelles au détriment du parti. Voilà ce que reprochent les huit ministres au chef de file du FLN, Front de libération nationale. Les signataires, dont le ministre de la Santé, celui du Travail et celui des Affaires africaines, refusent donc de lui reconnaître toute autorité, et il lui demande de quitter son poste de secrétaire général, qu’il occupe depuis 2005.
Cela fait deux ans qu’Abdelaziz Belkhadem est fortement critiqué au sein de son parti, mais ce communiqué indique que la contestation prend un autre tournant. Pourquoi maintenant ? Parce que le chef du FLN n’a jamais caché son ambition présidentielle. Et la fin du troisième mandat d’Abdelaziz Bouteflika approche. Sauf que si Abdelaziz Belkhadem quitte la tête du FLN, il n’a plus aucune chance de remporter l’élection présidentielle de 2014, à moins d’être investi par un autre parti.
Si l’année 2012 était l’année du statu quo pour les partis de l’alliance présidentielle, les manœuvres politiques commencent. La semaine dernière, c’est Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du RND, l’autre parti de l’alliance présidentiel, qui démissionnait.