A l’occasion de sa visite qu’il effectuera mercredi et jeudi prochains à Alger, le président français François Hollande abordera avec son homologue Abdelaziz Bouteflika le dossier des biens des pieds-noirs en Algérie.
En effet, Hollande prendra connaissance de la situation de ces biens que viennent d’établir les walis instruits à ce propos par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en date du 8 novembre dernier.
Selon cette instruction, des tableaux contenant des informations sur la situation administrative de tout bien appartenant aux pieds-noirs ont été élaborés.
Il est à rappeler que des pieds noirs en Algérie ont déposé plus de 600 dossiers et plaintes à la commission des Nations Unies chargée de la défense des droits de l’Homme, afin d’obliger l’Algérie à rendre aux pieds noirs, leurs biens, qu’ils ont abandonnés après l’indépendance ou de les rembourser.
Des décisions d’expulsions ont été même rendues à l’encontre des occupants algériens de ces biens, l’ambassade de France en Algérie possèdant une liste des dossiers litigieux arrêtée à la date du 21 octobre 2012. Des décisions qui n’ont pas été suivies d’exécution par la force publique
On se rappelle du cas de l’immeuble situé au n° 87 de la rue Didouche Mourad, occupé actuellement par le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) comme siège du parti ayant fait l’objet d’une décision d’expulsion depuis 2007.
Le dernier recensement établi en 2011 fait état de pas moins de 17.000 biens immobiliers enregistrés aux noms des colons malgré l’introduction d’une disposition dans la loi de finances 2010 qui exigeait l’inscription de tous les biens au nom de l’Etat.
Néanmoins, l’opération d’actualisation de la situation de ces biens n’a touché jusque là que 1.520 biens selon des statistiques fournies par les services des domaines.