Le président français François Hollande a affirmé hier soir à Bruxelles qu’il parlera de “tous les sujets”, y compris de l’enquête sur l’assassinat en 1996 des sept moines de Tibéhirine, avec son homologue Abdelaziz Bouteflika lors de sa visite d’Etat en Algérie les 19 et 20 décembre. Les circonstances exactes de la mort des moines n’ont jamais été élucidées.
Les familles des moines de Tibéhirine ont demandé hier, dans une lettre publiée dans “La Croix”, à François Hollande de profiter de sa visite pour faire avancer l’enquête, et pour “obtenir une coopération des autorités policières et judiciaires algériennes”.
Le juge en charge du dossier Marc Trévidic a adressé une commission rogatoire à Alger il y a tout juste un an.
Et aux dernières nouvelles le juge antiterroriste Marc Trévidic aurait obtenu l’autorisation des autorités algériennes de se rendre en Algérie afin d’enquêter sur l’assassinat des moines de Tibhirine. En effet selon la chaîne d’information France24 “le juge français pourrait se rendre en Algérie au mois de mars 2013″.
Pour rappel, Marc Trévidic demande, d’une part, à interroger lui-même une vingtaine de personnes, considérées comme des témoins clés. D’autre part, il veut effectuer, avec l’aide d’experts français, des prélèvements ADN sur les têtes des défunts, qui doivent être exhumées.
Pour remonter aux auteurs de la tuerie, il est en effet impératif, selon lui, de savoir si les têtes présentent ou non des impacts de balles et si les moines ont été décapités antemortem ou postmortem.