Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers les pays de la grande zone arabe de libre échange (Gzale) se sont établies en hausse en 2012 de 21%, alors que les importations ont reculé de 7%, indique jeudi l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex).
« Le volume des exportations algériennes hors hydrocarbures vers cette zone en 2012 est de 267 millions de dollars, soit 12% du total des exportations de l’Algérie, contre 220 millions de dollars en 2011, en hausse de 21% », a souligné dans une déclaration à l’APS Mme Malika Lannad, sous-directrice à Algex, auteur d’une étude d’impact de l’accord de libre échange sur le commerce de l’Algérie avec cette zone. Il s’agit notamment d’expéditions de sucre et de verre plat qui totalisent une hausse de 47 millions de dollars en 2012 par rapport à l’année d’avant.
Selon cette étude, durant l’année 2012, le volume des échanges hors hydrocarbures entre les pays de la Gzale et l’Algérie s’est établi à 2,55 mds de dollars dont 2,28 mds de dollars d’importations et 267 millions de dollars d’exportations.
La valeur des produits exportés au cours de l’année 2012, bénéficiant de l’avantage préférentiel, s’est établi à 81 millions de dollars contre 62 millions de dollars en 2011, en hausse de 31%.
Le marché de l’Algérie au sein de la Gzale est à 78% dominé par l’Irak, le Maroc, la Tunisie, la Syrie et l’Arabie Saoudite, selon Mme Lannad, qui a souligné que l’Irak occupe la place de premier client de l’Algérie au sein de cette zone avec 29% de l’ensemble des exportations hors hydrocarbures devant le Maroc (19%).
Les produits agricoles et agro-alimentaires d’une valeur de 164 millions de dollars (+48%) représentent 61% du total des exportations hors hydrocarbures vers la Gzale, dont 5% de ces produits ont bénéficié de l’avantage préférentiel, alors que les produits industriels d’une valeur de 102 millions de dollars ne représentent que 38% des exportations algériennes vers cette zone , en baisse de 6% par rapport à 2011.
Cependant, si les exportations algériennes hors hydrocrabures vers la Gzale ont augmenté de 21%, les importations depuis cette zone ont, en revanche régressé de 7% à 2,28 mds de dollars contre 2,45 mds de dollars en 2011.
Pour l’année 2012, le marché des fournisseurs de l’Algérie au sein de la Gzale a été à 79% dominé par l’Arabie Saoudite, la Tunisie, l’Egypte, le Maroc et les Emirats arabes unis.
Entrée en vigueur de la liste négative
Les produits industriels importés depuis cette zone représentent une valeur de 2,1 mds de dollars, soit 92% des importations, en baisse de 6% par rapport à 2011. 70% de ces produits bénéficient de l’avantage préférentiel.
Les produits agricoles et agricoles transformés importés de la Gzale ont régressé de 16% passant de 217 millions de dollars en 2011 à 180 millions de dollars en 2012 au moment où les importations des produits de la pêche en provenance des pays de cette zone ont progressé de 25%, enregistrant une valeur de 8 millions de dollars en 2012 contre 6 millions de dollars en 2011.
Une nouvelle liste négative des marchandises exclues par l’Algérie de la franchise au droit de douanes à l’importation des produits originaires de la Gzale est entrée en vigueur le 1er février dernier.
Une liste de 1.260 produits exclus de la franchise du droit de douane, est venue remplacer la liste élaborée en 2010, ce qui pourrait permettre d’enregistrer une nouvelle baisse des importations en 2013.
Cette liste contient des produits issus des filières encore protégées par l’Algérie pour une durée déterminée comme les produits de l’industrie agroalimentaire, agricole, les textiles, le papier ou l’électroménager.
La convention de la Gzale accorde le régime tarifaire préférentiel aux seuls produits originaires de la zone.
L’Algérie a adhéré en janvier 2009 à la Gzale, instituée en vertu de la convention du Caire du 19 février 1997 pour relancer l’intégration économique arabe, et entrée en application un an après.
La zone compte actuellement tous les pays arabes à l’exception de la Mauritanie, de Djibouti, la Somalie et les Iles Comores. Les échanges commerciaux intra-arabes ne dépassent cependant pas les 10% en moyenne du volume total de leur commerce extérieur.