Algérie Grippe A : Une partie de la population privée du vaccin

Algérie Grippe A : Une partie de la population privée du vaccin

En Algérie, la grippe A met le monde médical de mauvaise humeur.

Les médecins du pays du Sahara sont face à un casse tête.

La grippe A, la grippe aviaire et la grippe saisonnière occasionnent en effet, à quelques différences près, les mêmes symptômes chez les malades.

Difficile, dans ce cas, de faire un diagnostic.

Pour « débusquer » les victimes de la grippe A, les professionnels de santé ont donc souvent recours à des questions portant sur la mobilité géographique des patients présentant des signes grippaux, notamment sur un éventuel voyage vers des lieux saints.

Autre source d’irritation, celle-ci gagnant même l’ensemble de la population : la limitation des points de vente des vaccins contre la grippe saisonnière, exclus des pharmacies.

Selon les milieux médicaux, une partie de la population vulnérables, par ailleurs dépourvue d’informations, se verraient ainsi privés d’accès au vaccin.

De fait, nombreux sont les médecins qui s’interrogent sur les solutions à adopter, à savoir une présentation spontanée des personnes concernées par la grippe A aux structures sanitaires, ou l’envoi de convocation afin d’écarter tout phénomène de foule.

La direction de la Santé d’Oran, qui n’a pour l’heure reçue aucune information concernant la campagne de vaccination ou la disponibilité du vaccin, observe que la propagation du virus n’a connu aucun répit depuis le mois d’avril, même si une accalmie a pu être observée durant le ramadan.

Les algériens observent par ailleurs les polémiques nées en France, où les professionnels de santé s’interrogent sur l’innocuité des nouveaux vaccins.

A ce sujet, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a été interpellée par la députée européenne Verte Michèle Rivasi, cette dernière s’inquiétant « des risques d’une campagne de vaccination massive non évaluée », en particulier en direction des femmes enceintes et des enfants.

Notant les adjuvants contenus dans les vaccins (aluminium, solvant, mercure… ), la députée au Parlement européen rappelle ainsi qu’en 1976, une campagne de vaccination contre la grippe H1N1 aux Etats-Unis a été interrompue suite à l’apparition du syndrome de Guillain-Barré (une maladie neurologique) dans plusieurs centaines de cas.