Un nouveau cas de grippe porcine a été confirmé, jeudi, par les services du laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
Il s’agit d’un homme de 43 ans résidant à Blida et rentré récemment d’Arabie Saoudite.
Le nombre des personnes porteuses du virus de la grippe A atteindrait, de ce fait, 48.
Le département de Saïd Barkat ne précise pas si cette personne a été en Arabie Saoudite pour effectuer les rites de la Omra.
Si c’est le cas, cette nouvelle contamination n’irait pas sans soulever, avec acuité cette fois-ci, le dossier du Hadj à l’ère de la pandémie.
L’Algérie persiste à maintenir ce rite religieux et refuse d’émettre des restrictions pour les femmes enceintes, les malades chroniques, les personnes âgées de moins de 12 ans et celles de plus de 65 ans.
Le ministère a recommandé, sauf cas de force majeure, d’éviter de voyager dans des pays à forte endémicité de grippe porcine.
Et pourquoi pas donc l’Arabie Saoudite ? Surtout que la situation dans ce pays se complique de jour en jour à cause du nombre des cas mortels qui va crescendo.
En effet, quatre nouveaux décès dus au H1N1 ont été enregistrés jeudi, portant ainsi à pas moins de 35 le nombre de personnes tuées par la pandémie dans ce Royaume.
Selon l’agence de presse saoudienne SPA, les décès concernent trois Saoudiennes et une résidente étrangère.
Le nombre de personnes contaminées par le H1N1, quant à lui, s’élèverai à plus de 4 000.
Dans ce contexte, on se demande si ce pays est en position de prendre les mesures de prévention et de lutte efficaces qui s’imposent en pareille situation.
Et s’il est en mesure aussi d’assurer une vaccination collective aux quelque quatre millions de pèlerins qui afflueront de différentes contrées du monde vers La Mecque.
La question n’est pas encore tranchée entre les partisans de la raison et ceux de la foi.
Ces derniers s’acharnent à dire que «celui qui est tué par la grippe porcine en accomplissant le Hadj sera considéré comme un martyr et ira directement au Paradis».
Par contre, les partisans de la raison, non moins religieux, s’inspirent du verset coranique 195 de la Sourate El Bakara qui édicte : «Ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. »
D’autre part, les autorités algériennes assurent que tout est pris en considération pour permettre à nos pèlerins d’accomplir le Hadj dans les meilleures conditions qui soient.
A ce sujet, les aéroports de Jijel, Béjaïa, Chlef et Tébessa seront utilisés, pour la première fois, pour le transport des pèlerins vers les Lieux Saints de l’Islam.
Selon Amar Tou, ministre des Transports, cette décision intervient en «réponse aux voeux des habitants de ces régions».
Face aux députés, le ministre a expliqué que l’ouverture de ces nouvelles lignes permettrait de mettre fin aux difficultés rencontrées chaque année par les hadji de ces régions, obligés de se déplacer vers les aéroports de Annaba, Constantine ou Alger pour se rendre en Arabie Saoudite.
Seulement, rien n’a été dit sur la vaccination contre le H1N1 des pèlerins, surtout que le premier convoi est prévu pour le 2 novembre prochain.
MERIAM SADAT