Algérie – Grande-Bretagne : Le Président Bouteflika reçoit le ministre britannique des AE

Algérie – Grande-Bretagne : Le Président Bouteflika reçoit le ministre britannique des AE
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Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier à Alger le ministre britannique des Affaires étrangères, M. William Hague.

L’audience s’est déroulée à Djenane El-Mufti, en présence du ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel. M. Hague est arrivé mardi soir à Alger pour une visite de travail de deux jours à l’invitation de M. Medelci. Le chef de la diplomatie britannique a déclaré à la presse, peu après son arrivée à Alger, que cette visite sera l’occasion de renforcer la coopération algéro-britannique dans les secteurs de l’énergie et de la lutte antiterroriste. « Les relations algéro-britanniques sont très riches. Nous avons des relations bien établies dans le secteur de l’énergie. Le commerce entre les deux pays a doublé durant les cinq dernières années », a-t-il relevé. M. Hague a exprimé son souhait de voir la coopération entre les deux pays en matière de lutte antiterroriste se consolider, indiquant par ailleurs que les questions régionales d’intérêt commun seront abordées au cours de cette visite.



Le ministère des affaires étrangères avait indiqué, dans un communiqué, que la visite du chef de la diplomatie britannique, « qui intervient dans un contexte politique régional arabe marqué par de grands changements, reflète la volonté des deux pays de poursuivre le dialogue politique initié au cours des dernières années ». « Elle s’inscrit désormais dans une tradition de rencontres et de concertation régulière sur les voies et moyens de renforcement d’une coopération bilatérale dynamique, ainsi que sur des questions d’actualité régionale et internationale d’intérêt commun », selon la même source.

William Hague : « L’Algérie et la Grande-Bretagne déterminées à renforcer leurs relations »

LG Algérie

Le ministre britannique des Affaires étrangères, M. William Hague, s’est félicité hier à Alger du caractère « chaleureux » des relations algéro-britanniques et fait part de la « détermination » des deux pays à les renforcer. « Il y a deux éléments importants qui marquent les relations liant l’Algérie à la Grande-Bretagne, à savoir leur caractère chaleureux et la détermination des deux pays à les renforcer », a dit M. Hague à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Le chef de la diplomatie britannique a indiqué avoir évoqué avec le chef de l’Etat la qualité des relations bilatérales entre les deux pays et les voies susceptibles de les améliorer davantage. « Je crois que nous avons aussi une très bonne compréhension de l’histoire, de la culture et du passé de nos pays, qui nous permet d’avoir de très bonnes relations, et ceci nous permet également d’aborder les questions mondiales sous cet angle », a-t-il poursuivi. M. Hague a encore affirmé avoir abordé avec le président Bouteflika l’ensemble des questions importantes de la région, notamment la situation en Libye et, d’une manière plus large, la situation au Moyen-Orient. Pour le responsable britannique, sa visite en Algérie a été « extrêmement utile ».

Lutte contre le Terrorisme

Une vision commune

«Notre priorité, dans la lutte contre le terrorisme avec l’Algérie, est d’avoir une action effective pour contrer ce fléau dans la région du Maghreb. C’est notre priorité dans le domaine de la coopération sécuritaire», a déclaré William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères lors d’un point de presse tenu hier à la résidence El-Mithak. Cette coopération sécuritaire, pourtant ancienne, n’est pas arrivée à son ultime étape.

«Il reste beaucoup de potentiel à développer entre les industries de défense des deux pays», ajoute M. Hague. Sur le plan interne, le chef de la diplomatie britannique a fortement salué les réformes politiques « très importantes » engagées par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Tout en déclarant ne pas être «un expert dans les affaires sécuritaires», son homologue Mourad Medelci relève l’existence de «pas très positifs». Faisant cause commune, les deux pays, à travers leurs relations, veulent «enterrer d’une façon définitive ce terrorisme durant les mois et les années à venir». Cette lutte commune, notamment dans la région du Sahel devenue un fief pour des groupes terroristes, permettra, selon M. Medelci, d’«éviter l’apparition d’autres phénomènes très dangereux». Sur sa lancée, il ajoute que l’Algérie présentera son expérience pour rétablir la paix au niveau de la région qui a connu de graves développements.

« Je crois que l’Algérie est l’un des pays pouvant dire haut et fort qu’il ne faut pas confondre entre la foi et le fanatisme, et qu’il ne faut pas également confondre la position musulmane et l’usage qu’on peut faire de cette foi », a enchaîné le chef de la diplomatie algérienne.

Evoquant la cause palestinienne, le ministre, optimiste, voit déjà se produire de nouveaux développements favorables aux Palestiniens. «On aspire à faire aboutir l’idée de la coexistence de la Palestine et d’Israël, qui est loin d’être impossible», note M. Medelci.

Par ailleurs, il déclare que l’Algérie et la Grande-Bretagne ont enregistré avec « satisfaction l’évolution positive des relations algéro-marocaines dans une perspective de consolidation de l’intégration maghrébine ». M. Medelci a également indiqué avoir évoqué le processus d’autodétermination au Sahara occidental soutenu par les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. «Ce processus doit donner la possibilité au peuple sahraoui de s’autodéterminer. Nous souhaitons simplement que les négociations s’accélèrent (entre le Front Polisario et le Maroc), pour que cette question soit réglée le plus rapidement», a ajouté M. Medelci.

Outre le volume des échanges commerciaux en évolution et les relations diplomatiques au beau fixe, l’Algérie et la Grande-Bretagne comptent gravir un autre palier qualitatif. Aussi, entre l’Angleterre et l’Algérie, la coopération s’élargit à l’ensemble des « pôles lourds contenus dans le quinquennat 2010-2014 comme la Santé et l’Education», poursuit le conférencier qui assure que la coopération bilatérale a connu ces dernières années des évolutions importantes. Enchaînant, il souligne que «si les deux pays sont arrivés à ces résultats positifs, c’est parce qu’ils sont bien organisés ».

Fouad Irnatene