Le président Abdelmadjid Tebboune s’exprime sur les relations algéro-françaises ainsi que sur le dossier de la réconciliation des mémoires entre l’Algérie et la France.
En effet, le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune est revenu, dans une interview accordée au magazine français Le Point sur les derniers développements des relations entre l’Algérie et la France.
Énumérant les sordides crimes commis par la France coloniale, le président Tebboune a rappelé que les Algériens attendent une reconnaissance totale de tous ces crimes.
« Nous voulons une mémoire apaisée et reconnue. Qu’on sorte de cette fable d’Algérie terra nullius où la colonisation aurait apporté la civilisation (…) Le passif, une fois réglé, permettra une amitié durable entre les deux nations. Boumédiène avait dit à Giscard qu’on voulait tourner la page, mais sans la déchirer. Et pour ce faire, il faut des actes », a-t-il déclaré.
Tebboune ne veut pas de compensation financière de la France
Interrogé sur sa position quant à la compensation financière de la France pour ses essais nucléaires en Algérie, le chef de l’Etat a répondu « nous respectons tellement nos morts que la compensation financière serait un rabaissement ».
« Nous ne sommes pas un peuple mendiant, nous sommes un peuple fier et nous vénérons nos martyrs. Nous demandons à ce que la France vienne nettoyer les sites des essais nucléaires, une opération qui est en bonne voie. Parce qu’aujourd’hui encore, la contamination fait des victimes. Que la France soigne les victimes des essais nucléaires », a-t-il dit.
« Macron a toute mon estime. C’est le plus éclairé d’entre tous (les anciens présidents français, ndlr). Les autres présidents avaient tous une histoire avec l’Algérie », a ajouté le président Tebboune.
