Algérie-France : la question de la mémoire ne peut être oubliée

Algérie-France : la question de la mémoire ne peut être oubliée

La question de la mémoire qui « ne peut être oubliée » dans les relations algéro-françaises a été évoquée avec insistance dimanche à Alger, lors d’une conférence de presse conjointement animée par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et son homologue français, M. Laurent Fabius.

« La question de la mémoire, présente non seulement dans les esprits des responsables mais aussi dans ceux des citoyens, ne peut être oubliée », a déclaré M. Medelci.

Il a indiqué que les messages échangés entre le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et son homologue français, M. François Hollande, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie et de la fête nationale de la France, « montrent que la question des mémoires restent bien dans les esprits ».

« Nous voulons aujourd’hui croire qu’un nouvel état d’esprit est en train de se créer qui nous permette de traiter d’une façon plus intelligente cette question de la mémoire », a-t-il ajouté, soulignant que personne ne peut décider de « l’oubli » de cette mémoire.

« Il faut simplement que nous puissions puiser de cette mémoire afin de renforcer les relations entre nos pays », a-t-il également dit. De son côté, M. Fabius a fait part de la volonté de « traiter du passé en toute objectivité et en toute lucidité sans rien dissimuler ».

Après avoir exprimé la volonté de « travailler ensemble concrètement », M. Fabius a ajouté que « nous avons eu des épreuves extrêmement rudes, un passé en commun, un présent qui maintenant nous rapproche et un futur qu’il faut que nous bâtissions ensemble ».