Algérie-France : La gauche enterre le “traité d’amitié” et veut un “partenariat stratégique”

Algérie-France : La gauche enterre le “traité d’amitié” et veut un “partenariat stratégique”
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Le traité d’amitié algéro-français, si cher à l’ex-président Jacques Chirac, après avoir été mis à mort par son successeur Nicolas Sarkozy, sera probablement enterré par François Hollande.

Ce dernier vient juste de faire un geste d’une portée symbolique, en reconnaissant les massacres du 17 octobre 1961 contre les immigrés algériens. Un geste, très apprécié par Alger et qui ne manquerait pas d’impacter positivement les relations bilatérales.

Des relations bilatérales appelées à connaitre une nouvelle impulsion, à l’occasion de la visite à Alger du président Hollande, début décembre à Alger. Cette visite qui sera aussi l’occasion de sceller un nouveau type de rapport fondé sur un partenariat stratégique

La France souhaite conclure un “partenariat stratégique” avec l’Algérie à l’occasion de la visite, en décembre, du président François Hollande dans ce pays, a déclaré à ce propos le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius. Un partenariat stratégique dont le maitre mot serait le «win win».

En faisant un tel choix, la gauche au pouvoir, entend ainsi marquer sa différence avec la droite. Les Algériens ne souhaitent pas un traité d’amitié a insisté le chef de la diplomatie française. “Nos amis algériens ne souhaitent pas qu’on rentre dans ce type d’instrument juridique. Ils veulent un partenariat stratégique avec nous et c’est aussi notre approche”.

Il faut dire qu’avec la fameuse loi de févier 2003 célébrant «les effets positifs de la colonisation», ce traité d’amitié n’avait aucune chance de voir le jour. Le président Sarkozy, lors de sa visite à Alger avait estimé qu’ “une amitié n’avait pas besoin d’être gravée dans le marbre».

Le ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, avait pour sa part dit “espérer” que le traité franco-algérien “portera le nom de traité d’amitié”. Il en sera ainsi pour ses frais.

Le chef de la diplomatie française expliquera aussi qu’à propos du problème de mémoire, le président Hollande n’ira pas plus loin que la reconnaissance des massacres du 17 octobre. Le voyage du président Hollande ne donnerait pas lieu à une repentance de la France sur son passé colonial.

“Les Algériens ne souhaitent absolument pas qu’on fasse un voyage tourné vers le passé”, a-t-il affirmé. Une manière d’avertir que le président Hollande n’ira pas au-delà de la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961. Et donc pour la question de la repentance, ce sera pour plus tard ou jamais.