Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon prévoient la création d’un comité mixte de suivi de ce nouveau partenariat. Des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, seront tenues pour évaluer l’état d’avancement de ce programme d’action.
La coopération algéro-française vient de s’élargir au domaine de l’éducation nationale. Un accord de partenariat dans ce domaine sensible a été signé, hier, entre le ministre de l’Éducation nationale et son homologue français, et ce, dans “le cadre du document-cadre de partenariat algéro-français 2013-2017”. Abdelatif Baba Ahmed et Vincent Peillon ont procédé, hier, au siège du ministère, à l’examen et la signature d’un programme d’action entre les deux pays. Une cérémonie qualifiée “d’émouvante” par le ministre français qui ne manquera pas de remercier son homologue pour “l’accueil et tout le travail fait pendant des mois” afin de parachever ce partenariat. “Un partenariat très important” pour la France satisfaite de “la puissante relance de la coopération”. Tout comme pour l’Algérie, “l’éducation constitue une priorité pour la France”, fera remarquer Vincent Peillon. Et de souligner : “J’ai tenu à ce que mon premier voyage à l’étranger en tant que ministre soit vers l’Algérie et pour la jeunesse.” Il dira de ce programme de partenariat que “c’est le début d’un chemin qui, j’espère, aboutira”. Intervenant à son tour, Baba Ahmed expliquera que “le programme compte divers points pour une coopération durable entre les deux pays”.
Il citera, entre autres, la formation des formateurs dans le domaine de l’enseignement du français et des mathématiques, l’évaluation du système et des établissements scolaires, les programmes scolaires, les manuels… En somme, “une large coopération pour trouver des solutions idoines en vue d’améliorer le système éducatif”, selon Baba Ahmed. Et pour garantir un meilleur suivi de l’état d’avancement de ce partenariat, les deux ministres prévoient la création d’un comité mixte de suivi. Aussi, des rencontres annuelles, dont la première est prévue au courant de cette année, sont au programme. Pour revenir à certains points du programme, le document remis par le MEN cite entre autres : le lancement de projets-pilotes relatifs aux classes multiniveaux dans le primaire, le passage du système de pilotage administratif au mode de gouvernance par objectifs, la généralisation de la guidance scolaire pour accompagner et orienter des élèves vers la formation professionnels et en faire des entrepreneurs de demain. De son côté, l’Algérie est sollicitée pour participer à l’implantation de la langue arabe dans les établissements français implantés en France.
Il faut savoir, à ce propos, qu’“un statut conventionnel sera défini pour l’École algérienne de Paris et les deux écoles françaises d’Oran et d’Annaba”. À signaler, enfin, que l’hôte de l’Algérie a effectué, hier après-midi, une visite au lycée des mathématiques de Kouba en compagnie de Baba Ahmed.