C’est le journal d’information en ligne, Algérie-plus.com qui rapporte l’information dans son édition du lundi 10 janvier.
Reportées à plusieurs reprises, les discussions entre Alger et Paris autour de la révision de l’accord de 1968, seront entamées au cours de ce mois de janvier. «Avec près d’un an de retard, les négociations entre la France et l’Algérie en vue d’un nouvel avenant à l’accord bilatéral de 1968 va reprendre ce mois-ci», rapporte le journal d’information en ligne, Algérie-plus.com dans son édition du lundi 10 janvier.
Cette rencontre entre les négociateurs algériens et français sera la 4e. En effet, «une première rencontre a eu lieu en juillet 2009 à Alger et a servi à poser le cadre et les principes de la négociation. Deux autres, à Paris, en septembre 2009 et à Alger en novembre 2009, ont permis à chaque partie de remettre ses propositions à l’autre», rappelle le site.
L’accord franco-algérien signé en 1968 définissant les conditions de circulation, d’emploi et de séjour des ressortissants algériens avait prolongé le régime dérogatoire avantageux pour les ressortissants algériens après la suppression de la libre circulation induite par les accords d’Evian de 1962. l’un des points-clés à été l’obtention de cartes de séjour valable 10 ans.
Régularisation des sans-papiers sans conditions au bout de 10 ans de présence en France, acquisition des autorisations de séjour temporaire (APS) pour effectuer, notamment des soins. Autant de privilèges dont bénéficiaient les Algériens par rapport aux autres étrangers en France grâce à cet accord. Des privilèges qui seront sans doute remis en cause en vertu du nouvel avenant à l’accord. L’année dernière, les politiques français en visite en Algérie, avaient évoqué cet accord en insistant particulièrement sur le principe de réciprocité, objet du 4e avenant.
Il s’agit d’établir «une véritable réciprocité entre le régime applicable aux citoyens algériens en France et celui semblable aux citoyens français en Algérie», avait précisé l’ex-ministre française de la Justice Michèle Alliot-Marie en octobre dernier. «Il y a cette question de savoir… si on pourrait, dans certaines conditions, avoir sur le sol algérien pour les Français, une situation comparable à celle qu’ont les Algériens sur le sol français», avait précisé l’ex-ministre français de la Culture et le président de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Jacques Toubon, lors d’une rencontre-débat organisée, en juin dernier, au Centre culturel français à Alger. Autre question qui sera discutée entre les deux parties est celle liée à la lutte contre l’immigration illégale.
La reprise des négociations entre l’Algérie et la France interviendra peu après la polémique suscitée par les nouvelles mesures imposées par la France pour l’octroi de visa pour les commerçants et les hommes d’affaires algériens. Alors que Paris considère qu’il s’agit de simplifications, Alger y voit des dispositions discriminatoires à l’égard des Algériens.
Hadjer GUENANFA