ALGER, 04 sept 2012 (AFP) Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a nommé mardi un nouveau gouvernement marqué par le maintien des titulaires des grands ministères, dont les Affaires étrangères et l’Intérieur, et l’arrivée de treize nouveaux ministres, a annoncé la présidence.
Selon un communiqué officiel, le chef de l’Etat a désigné les ministres « après consultation du Premier ministre » Abdelmalek Sellal, désigné lundi, en maintenant notamment Mourad Medelci aux Affaires étrangères, Dahou Ould Kablia à l’Intérieur et Youcef Yousfi à l’Energie.
L’un des grands partants de ce gouvernement, qui expédiait les affaires courantes depuis les élections législatives du 10 mai, est Aboubakr Abdelkader Benbouzid, ministre de l’Education, en poste depuis 19 ans.
Il est remplacé par l’actuel recteur de l’université de Blida (50 km au sud d’Alger) Abdelatif Baba Ahmed, l’un des treize nouveaux venus au gouvernement.
Le ministre de la Communication Nacer Mehal, qui était en passe de finaliser un projet d’ouverture au privé de l’audiovisuel après 50 ans de monopole de l’Etat, quitte également le gouvernement.
Son successeur est un ancien journaliste, Mohamed Oussaid Belaïd, qui a fondé le Parti de la justice et de la liberté (PLJ, opposition), avant les élections du 10 mai.
Autre partant : Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat et représentant personnel du chef de l’Etat et chef du parti présidentiel Front de libération nationale (FLN), largement majoritaire dans la nouvelle Assemblée nationale, élue aux législatives du 10 mai.
Abdelhamid Temmar, ex-ministre de la Prospective et des Statistiques, et Yazid Zerhouni, ancien vice-Premier ministre, considérés comme des proches du chef de l’Etat, sont également écartés.
Amar Ghoul, ex-ministre des Travaux publics démis de ses fonctions après avoir été élu député, revient au gouvernement au même poste.
M. Ghoul avait pris ses distances avec son ancien parti, le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste), qui a décidé de boycotter le gouvernement après son revers au scrutin du 10 mai, alors qu’il avait été membre de l’Alliance présidentielle jusqu’en janvier dernier.