Algérie-Électricité : « Dépenser de l’argent pour gérer le pic de l’été, c’est du gaspillage » (Mourad Preure)

Algérie-Électricité : « Dépenser de l’argent pour gérer le pic de l’été, c’est du gaspillage » (Mourad Preure)

Sonelgaz ne doit en aucun cas dépenser de l’argent dans le seul but de faire face au pic de consommation énergétique estivale. C’est du «gaspillage » estime Mourad Preure, économiste, spécialiste dans le domaine de l’énergie.

« Mettre en place de nouvelles infrastructures uniquement pour gérer le pic de l’été serait du gaspillage » souligne-t-il en relevant que ce serait un investissement « coûteux » qui peut être amorti qu’à long terme alors que le pic de consommation estivale « ne survient que pendant une période donnée de l’année».

En revanche, il appelle à une action de sensibilisation intense de par la Sonelgaz pour encourager les gens à produire eux-mêmes, à partir du solaire, une partie de l’énergie qu’ils consomment. Des actions doivent être menées pour amener les particuliers à faire de leurs habitations «des maisons à énergie positive » en installant notamment des panneaux photovoltaïques au-dessus de leurs toits.

«La transition énergétique doit être le résultats d’un mouvement citoyen et non d’une action politique », assure M. Preure. L’État pourrait éventuellement intervenir à travers des allègements fiscaux relatifs aux équipements susceptibles d’être employés par les particuliers.

LG Algérie

Pour rappel, le sud du pays, soit environ 86% du territoire, est exposé à 3500 heures d’ensoleillement par an contre 2650 heures pour le nord. « Un potentiel qu’il faudrait exploiter au mieux », insiste-t-il.

Mourad Preuve relève par ailleurs que le « pic de l’été » est, dû en partie à l’abandon des maisons construites avec des matériaux de construction traditionnels qui, au final, s’avèrent beaucoup moins voraces en énergie que les maisons en bétons.

« Aujourd’hui, des laboratoires internationaux travaillent sur des maisons à fort coefficient d’isolation thermique similaires à celles que nos aïeuls construisaient », constate-t-il.

Ahmed Gasmia