Egypte-Algérie, du Caire à Benguela, en passant par Omdourman. La rencontre n’a rien de normal. C’est d’abord une demi-finale de Coupe d’Afrique, un fait inédit, une première depuis que les deux pays disputent cette compétition continentale inter-nations.
Égypte-Algérie se tiendra quand même demain soir à l’Estadio National d’Ombaka à Benguela. Une ville qui a abrité les quatre rencontres des doubles champions d’Afrique. Toutes gagnées par les coéquipiers d’Ahmed Hassan, le capitaine aux 170 sélections.
Le Nigeria et le Cameroun, deux mondialistes, sont les deux plus grosses prises des pêcheurs de Hassan Shehata. La passe de trois, alors, face à l’Algérie de Rabah Saâdane ? L’histoire raconte que jamais l’Égypte n’a battu l’Algérie dans une phase finale de la CAN. De surcroît, quand cette dernière se déroule loin des pyramides.
Sur terrain neutre, les chiffres sont favorables aux Verts. Psychiquement, les Algériens, qualifiés au Mondial aux dépens de l’Égypte, ont une longueur d’avance, voire plusieurs. Les footballeurs auront cette intime volonté de prendre leur revanche pour prouver que le «drame» d’Omdourman n’était qu’un accident de parcours.
Égypte- Algérie n’est plus cette histoire d’amour composée sur des montagnes d’amour. L’Arabité, Oum Edounia n’en a cure. La vieille chanson de Mohamed Abdelwahab a fini par user les tympans.
Des deux rives de la Méditerranée. «Alexandrie, Alexandra», chère à Dalida, chantée en chœur par les générations Seventies, est soulée par les très écoutées chansonnettes à la gloire des Verts et des Algériens comme «Djaw Al-Haramia», tube du groupe Torino-Milano.
Les causeries nocturnes d’Amr Adib, Mustapha Abdou et Brahim Hadjazi, sur les ballots satellitaires, ont atteint des limites telles que l’égyptianisme est une mode «fait plouc» des temps modernes. Ce jeudi sera-t-il un autre soir ?
Par Sport Magazine in Football