Algérie – Egypte : chaudes retrouvailles

Algérie – Egypte : chaudes retrouvailles

Les Fennecs d’Algérie croisent, à nouveau le fer avec les Pharaons d’Egypte demain jeudi 28 janvier 2010 au Complexo da Sr. da Graça de Benguela.

Ce derby régional (l’Algérie et l’Egypte appartiennent à l’Afrique du Nord) qui rentre dans le cadre de la deuxième rencontre des demi-finales de la 27eme édition de la CAN angolaise, charrie plusieurs enjeux.

Au-delà du sésame qui ouvre les portes de la finale, il sera question au cours de cette chaude empoignade, d’asseoir un leadership sous-régional. On se souvient que lors des éliminatoires couplées CAN/Mondial 2010, il a fallu que l’instance faîtière du football mondial, la Fédération internationale de football association (Fifa), organisât un troisième match d’appoint, en terrain neutre (au Soudan) histoire, de départager les deux challengers qui s’étaient neutralisés dans les matchs aller et retour.

Les questions relatives à la sécurité des joueurs, des officiels et du public avaient également été intégrées dans la posture des dirigeants de la FIFA. Compte tenu des voies de faits qui avaient été portées sur la délégation algérienne en séjour en Egypte dans le cadre du match retour Egypte – Algérie comptant pour la dernière journée des éliminatoires couplées CAN/Mondial 2010. En terre soudanaise, Algériens et Egyptiens s’étaient livrés à un duel épique.

Résultas des courses, l’Algérie avait su tirer son épingle du jeu en passant à tabac les Pharaons d’Egypte. Score de la partie 1 but à 0. Avec cette victoire algérienne, la bande à Ziani s’offrait également sur un plateau d’or, son billet qualificatif pour le Mondial 2010 que l’Afrique du Sud accueille au mois de juin prochain. Les Pharaons, ainsi coiffés au poteau et privés d’une participation au banquet mondial, entendent bouffer du Fennec et laver l’affront dans un match qui exhale à maints égards, un parfum de revanche. Ce n’est pas l’excellent parcours égyptien dans cette CAN qui dissuaderait les poulains du coach Hassan Shehata.

Statut de mondialiste

Après, un sans faute lors des trois matchs de poule avec 9 points sur les 9 possibles engrangés avec la manière, les tenants du titre n’ont fait qu’une bouchée des Lions Indomptables aux quarts de finale par un cinglant score de trois buts à un. C’est dire que l’Egypte est une sérieuse candidate en lice pour la première place de la CAN angolaise. En cas de victoire sur l’Algérie, elle va rempiler pour une septième couronne continentale.

Un record jamais égalé en Afrique. Avant d’y arriver, il faudra d’abord enlever le caillou algérien dans les godasses. Pour cette raison, Hassan Shehata mise sur les attaquants de génie que sont Zidan (9), Meteeb (10) et Moawad. Comment mettre sous le boisseau, le jeu collectif égyptien, fait de passes courtes dans une progression rapide et fluide? L’intrépide capitaine des Pharaons Ahmed Hassan très remuant dans l’entre jeu égyptien face au Cameroun envisage porter plus de soutien et de rigueur dans la construction du jeu, l’animation offensive. Pour cela, le dernier rempart, El Hadary, excellent face aux Lions Indomptables devra garder son flegme et propulser ses coéquipiers sur la route de la finale.

Les Algériens l’entendront-ils de la même oreille ? Pas si sûr ! Galvanisés par leur étincelant succès (3buts contre 2, après 120 minutes) face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire, Ziani (15), Bouazza (18), Matmour (13) et leurs camarades ont à cœur de démontrer qu’ils sont bel et bien des mondialistes qui ont eu l’exploit de faire plier l’échine à l’un des supers favoris au titre, à savoir la Côte d’Ivoire, un autre plénipotentiaire de l’Afrique au Mondial sud africain.

En outre, les Fennecs voudraient confirmer leur statut de leader au Maghreb en venant de nouveau à bout des Pharaons. L’un des matchs de jeudi 28 janvier, au regard des forces en présence et des enjeux, s’annonce explosif. En huit mois, Fennecs et Pharaons vont en découdre pour la quatrième fois.

Espérons seulement que l’enjeu ne tuera pas le jeu et que des débordements, des actes de chauvinisme ne seront pas au rendez-vous, avant, pendant et après un duel coupe souffle. Les joueurs, encadreurs, officiels et supporters des deux équipes, éparpillés dans les quatre coins de la planète, sont par conséquent invités à faire preuve de fair-play. L’avenir du sport roi en dépend !