Algérie Economie : Sonatrach bloquée par des pays d’Europe

Algérie Economie : Sonatrach bloquée par des pays d’Europe

Clipboard06.jpgLe ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, a affirmé jeudi que d’énormes obstacles sont dressés sur le chemin de Sonatrach en Europe.

Intervenant à la 24e Conférence mondiale sur le gaz qui s’est tenue du 5 au 9 octobre dans la capitale de l’Argentine, Buenos Aires, le ministre a expliqué que même si les projections à long terme liées à l’expansion de l’industrie gazière dans le monde existent et sont, a-t-il estimé, « rassurantes », il n’en demeure pas moins que « dans certains cas, il existe des politiques gouvernementales inopportunes qui freinent le développement de ce secteur ».

A titre illustratif, le premier responsable du secteur a cité certains obstacles rencontrés dans les marchés européens par des compagnies de pays exportateurs, à l’instar de Sonatrach, notamment des difficultés pour approvisionner directement en gaz les utilisateurs finaux.

Des déclarations qui sonnent comme un remake de celles faites au mois de mars dernier lors du conflit opposant Sonatrach à l’espagnole Gas Natural.

Le ministre n’avait pas hésité à affirmer alors, que «Sonatrach dérange».

Pour remédier à ce genre de situations, M.Khelil a plaidé pour un approfondissement du dialogue entre les pays exportateurs et consommateurs de gaz, seul à même de permettre d’adapter leur économie et leur politique énergétique aux objectifs d’expansion de l’industrie gazière dans le monde.

Et le ministre de souligner que le véritable défi auquel fait face l’industrie mondiale du gaz est le financement de projets.

« Il n’existe aucune alternative viable pour remplacer les énergies fossiles dans un futur proche et il est, par conséquent, impératif de mettre en exergue l’interdépendance entre pays producteurs et consommateurs », a-t-il indiqué dans ce sens.

Et d’ajouter que, « répondre à ces deux défis nécessite un dialogue franc et productif entre gouvernements des pays producteurs et consommateurs ».

En outre, le ministre a également évoqué le cas de « taxations imprévues imposées juste après le démarrage de projet, constituant ainsi un frein et une entrave à l’expansion du secteur de l’industrie du gaz ».

A ce sujet, le ministre a qualifié de « vision étroite et de courte portée » les politiques « qui favorisent certaines formes d’énergies et industries au détriment d’autres », cela avant d’ajouter que l’Algérie consacre d’importants investissements dans le but de développer son industrie du gaz et une bonne partie de sa production vise à assurer un approvisionnement sûr et régulier des pays consommateurs.

Par ailleurs, M.Khelil a souligné que l’Algérie s’est engagée dans des réformes afin de garantir l’investissement étranger dans la chaîne du pétrole et du gaz « dans un cadre marqué par la loyauté, la transparence et la non-discrimination ».

« A tout bien considérer, l’élément essentiel de la politique algérienne dans ce domaine est d’initier un dialogue constructif et de définir ensemble une politique pour réduire et balayer les obstacles et les barrières afin d’atteindre les objectifs de sécurité en matière d’offre gazière », a assuré M. Khelil avant de clore son discours en invitant les participants à prendre part à la 16e Conférence internationale sur le GNL prévue du 18 au 21 avril 2010 à Oran.

Yasmine Zouaghi