Le Directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, a annoncé dimanche à Alger que des officiers de la DGSN bénéficieront à partir de janvier prochain d’une formation en postgraduation spécialisée dans le domaine de la sécurité nucléaire.
Dans son allocution à l’ouverture du cours national pilote sur la sécurité nucléaire, M. Hamel a indiqué que cette formation d’une année sera assurée par la faculté des sciences physiques à l’Université des sciences technologiques Houari Boumediene (USTHB).
Il a ajouté que cette formation « s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Algérie au niveau des différents secteurs qui veillent à la sécurité nucléaire pour la promotion et le développement des capacités nationales dans ce domaine ».
M. Hamel a par ailleurs rappelé que l’Algérie est un Etat partie à tous les mécanismes et instruments internationaux de renforcement de la sécurité nucléaire et de la lutte contre toutes ses formes dont la Convention des Nations Unies sur la répression des actes des terrorisme nucléaire, la Convention sur la protection physique des matières et des installations nucléaires.
Il est revenu également sur le discours du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au 2ème sommet sur la sécurité nucléaire où il avait annoncé l’initiative de l’Algérie de se doter d’un centre d’excellence de formation et d’appui à la sécurité nucléaire.
« Cette initiative est fondée sur notre conviction qu’aucun système de sécurité nucléaire ne peut être fiable et efficient sans une ressource humaine adéquatement préparée à assurer la mise en oeuvre et la pérennité de ce système », avait souligné la chef de l’Etat.
M. Hamel a en outre indiqué que les départements ministériels et secteurs concernés se sont engagés, sous la coordination du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et du ministère des Affaires étrangères, dans le développement d’activités conjointes de sensibilisation et de formation « pour promouvoir la prise de conscience de l’élément humain quant aux risques encourus par l’utilisation des équipements et matières de double-usage, et pour renforcer la collaboration insectorielle indispensable à toute stratégie d’ensemble d’atténuation de ces risques ».
Ce cours pilote destiné aux futurs formateurs de la sécurité nucléaire fait partie de ces activités conjointes. Il a la particularité de réunir ensemble plusieurs secteurs intervenant dans le domaine de la sécurité nucléaire au plan national. Il a également l’avantage d’associer plusieurs acteurs internationaux promoteurs de la sécurité nucléaire dont la commission européenne, l’OIPC-Inetrpol, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et le secteur de l’industrie représenté dans cette rencontre par la société « Mirion technologies », a encore ajouté le DGSN. Le général major Hamel, s’est félicité de l’organisation de ce cours pilote dans notre pays qui « traduit, à juste titre, un volet concret de cette collaboration » avec les organismes internationaux compétents et s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du projet TaskMed sur le renforcement de la sécurité nucléaire aux frontières signé entre l’Algérie et l’UE en juillet 2011.
S’agissant de la politique de la DGSN en matière de prévention des risques technologiques, chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN), M. Hamel a souligné que son secteur a « sensiblement progressé » en matière de préparation à la gestion du risque biologique et chimique par la formation des personnels concernés et l’acquisition d’équipements de haute définition.
Le renforcement des capacités nationales « ne peut se faire sans le concours des organismes internationaux compétents et habilités dans ce domaine », a-t-il affirmé ajoutant « c’est pourquoi nous comptons sur l’appui et l’esprit de collaboration de nos partenaires internationaux qui sont invités à nous accompagner dans cet effort commun pour l’excellence dans le domaine de la sécurité nucléaire aux plans national, régional et international ».
Dans ce cadre, M. Hamel a dit « apprécier » l’initiative de l’Union Européenne (UE) pour la mise en place du Centre d’Excellence de Sécurité CBRN en formant le voeu que cette initiative soit porteuse d’une « dynamique nouvelle » d’échange d’expertise au service du renforcement de la sécurité dans la région et dans le monde.
Il a également souhaité que l’aboutissement avec succès de ce projet pilote puisse entraîner une réelle dynamique au niveau national et régional « en vue d’atteindre une stratégie d’ensemble de lutte contre le trafic illicite des matières nucléaires et radioactives en particulier au niveau des frontières ».
APS