Des milliers d’islamistes détenus en Algérie se sont engagés à renoncer aux violences pour bénéficier de la politique de réconciliation nationale et être libérés, ont indiqué lundi à plusieurs médias des dirigeants islamistes.
“Entre 7.000 et 8.000 islamistes se sont engagés par écrit à ne plus recourir à la lutte armée pour obtenir leur libération dans le cadre de la politique de réconciliation nationale”, a déclaré ainsi le dirigeant salafiste à l’AFP Abdelfetah Ziraoui. “Ces détenus vont bénéficier d’une grâce présidentielle.
La décision devrait intervenir dans les prochains jours”, a précisé de son côté El-Hachemi Sahnouni, membre fondateur du Front islamique du Salut (FIS, dissous). Pour rappel, une charte sur la paix et la réconciliation nationale voulue par le président Abdelaziz Bouteflika et adoptée par référendum en 2005, a déjà permis la libération de plus de 2.000 condamnés pour terrorisme et la reddition de milliers d’islamistes armés.
Selon Ziraoui, un comité composé d’ex-prisonniers et d’anciens chefs de maquis islamistes à l’origine des discussions avec les autorités a été mis en place en vue d’obtenir ces libérations. “Après la mise en oeuvre de cette charte, les oulémas (théologiens) d’Algérie et de l’étranger ont appelé à une amnistie en faveur tous les prisonniers de la tragédie nationale. Après des pourparlers, le régime a accepté”, a-t-il expliqué.
La majorité des prisonniers, parmi lesquels des condamnés à mort et à la perpétuité, sont favorables à la réconciliation nationale, a dit encore M. Ziraoui. Selon M. Sahnouni, certains d’entre eux sont emprisonnés depuis 1991 après l’annulation des élections législatives que le FIS était en passe de remporter. Il faut savoir que quelque 7.540 islamistes armés ont déposé les armes depuis la mise en oeuvre en 2006 de la charte de réconciliation nationale.
Les violences ont considérablement baissé d’intensité depuis en Algérie mais certaines régions du pays notamment Boumerdès et Tizi Ouzou, en Kabylie (est), continuent d’enregistrer des attaques terroristes.
RAF avec AFP
