Des familles de harragas (clandestins) de la ville de Ain Beida, dans la wilaya d’Ou El Bouaghi ont exigé lundi des autorités de leur faire connaître le sort de leurs enfants, disparus ou interceptés en mer en décembre dernier. Ils auraient été arrêtés par les gardes côtes tunisiens et emprisonnés.
Ils étaient des dizaines de personnes à marcher du centre-ville au siège du tribunal où ils ont observé un sit-in pour exiger des autorités de retrouver les 11 harragas portés disparus depuis décembre 2016.
Les jeunes harragas ont pris la mer début décembre dernier à Annaba, à destination de l’Italie. Ils auraient été interceptés par les gardes-côtes tunisiens, selon des informations recueillis par leurs familles.
« Nous demandons à l’ambassadeur d’Algérie à Tunis Abdelakder Hadjar de retrouver nos jeunes et de nous confirmer s’ils sont réellement détenus dans une prison tunisienne », a indiqué Djefafena Chaker, frère de l’un des harrags disparus. »Certains disent qu’ils sont détenus à la prison de Mornaguia à Tunis mais les services du consulat n’ont pas confirmé cette information », a-t-il précisé à El Watan.
Les inquiétudes des familles ont été accentuées par des informations qui circulent à Ain Beida et selon lesquelles « les harragas sont accusés de terrorisme ». Cinq autres harragas, originaires de Annaba, seraient détenus dans la même prison, selon des sources locales.