A Bordj-Bou Arréridj en Algérie, les étudiantes doivent faire face à des conditions de vie et d’études très difficiles. Un film et des photos édifiantes ont été envoyés au site internet France24.
Le campus de Bordj-Bou Arréridj en Algérie est un campus réservé aux femmes. N’allez cependant pas croire que cette séparation des sexes rend les conditions de vie meilleures pour les étudiantes. L’université en question est dans un état de délabrement tel qu’une étudiante franco-algérienne, indignée, a pris des photos et tourné un film, puis envoyé le tout à France24 . Le constat est édifiant. « Tout est sale dans les bâtiments : il y a des fuites d’eau dans les toilettes et des traces partout dans les couloirs. Et le pire, c’est qu’elle a été construite il y a trois ans ! » écrit Zahra Ameur sur son blog. « Je n’ai pas croisé de femmes de ménage pendant tout le temps où j’étais dans la résidence universitaire » explique-t-elle.
« Les douches ne sont ouvertes que deux jours par semaine. Les étudiantes vivent dans des chambres de 10m², où il y a deux lits, un casier, une table, et sont souvent jusqu’à quatre à y dormir sur des matelas posés par terre. Lorsqu’elles ont de la chance ou qu’elles connaissent quelqu’un, elles sont dans la même chambre que leurs amies. Pendant ce temps, il y a des chambres libres dans la résidence des garçons dans l’autre bâtiment » poursuit-elle. Toilettes inondées, couloirs jonchés de matelas sales, repas universitaires infâmes, l’université de Bordj-Bou Arréridj semble souffrir d’un cruel manque de moyens. Et tandis que des étudiants algériens viennent de publier la première revue universitaire du pays, sept étudiants ont péri dans dans l’explosion due à une fuite de gaz dans l’université de Tlemcen, en septembre 2011.
