Algérie: déficit budgétaire de 18,1% du PIB en 2014, dépenses en hausse de 11,3%

Algérie: déficit budgétaire de 18,1% du PIB en 2014, dépenses en hausse de 11,3%

Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, a présenté lundi à l’Assemblée nationale un projet de loi de finances pour 2014 prévoyant un déficit de 18,1% du Produit intérieur brut (PIB), une croissance de 4,5% et une inflation de 3,5%.

Selon le texte, l’Algérie table sur des recettes de 4.218,2 milliards de dinars (37,54 mds EUR) et des dépenses de 7.656,2 milliards de dinars (68,13 mds d’euros), en hausse de 11,3% par rapport à 2013.

Le gouvernement a décidé d’augmenter les dépenses notamment pour financer l’investissement public dans l’industrie, l’éducation et la construction de logements.

Le texte prévoit aussi une augmentation de 15,75% du budget de la défense algérienne.

L’Algérie prévoit la construction d’ici fin 2014 de 800.000 logements, dans le cadre d’un programme d’investissements publics destinés à améliorer les infrastructures de base du pays.

Le projet de loi de finances, qui ne prévoit pas de hausse d’impôts ou de nouvelles taxes, table sur un déficit de 18,1% du PIB, soit 30,59 milliards d’euros.

M. Djoudi a précisé que ce déficit sera couvert, à hauteur de 50%, par le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui disposera à la fin 2014 de 7.226 milliards de dinars (64,3 mds EUR environ).

Les 50% restants seront couverts par les fonds du trésor public, a-t-il ajouté.

Le FRR est alimenté par les différences entre le prix du pétrole vendu sur le marché et le prix de référence (37 dollars le baril) sur la base duquel est établi le budget de l’Etat.

M. Djoudi a précisé que le budget pour 2014 a été établi sur la base d’un baril de pétrole à 37 dollars.

Les importations de l’Algérie devraient atteindre 50 milliards de dollars en 2014, soit une hausse de 2%, et les exportations 57,4 milliards de dollars, en hausse de 2,1%, selon le ministre des finances.

Le projet de loi table sur une croissance de 4,5% en 2014 contre 3% en 2013.

Le secteur des travaux publics devrait enregistrer la croissance la plus importante à 6,8%, suivi de l’agriculture à 6,4%, puis les services à 6,3%.

La croissance du secteur de l’industrie devrait rester stable à 5%, selon M. Djoudi. Les hydrocarbures, qui représentent plus de 97% des recettes en devises de l’Algérie, devraient croître de 2,6%, selon le projet de loi de finances.

Le texte prévoit un prix moyen du baril de pétrole brut algérien (Sahara blend) autour de 90 dollars et un taux de change de 80 dinars pour un dollar.