Algérie-Cuba, Des relations historiques inscrites dans une dynamique de consolidation

Algérie-Cuba, Des relations historiques inscrites dans une dynamique de consolidation

arton64316.jpgLes relations bilatérales algéro-cubaines n’ont cessé de se développer au cours de ces dernières années, en s’inscrivant dans une dynamique qui leur permet de s’intensifier, de se développer et de se diversifier dans divers domaines de coopération.

La visite d’Etat qu’effectuera le président cubain, Raùl Castro Ruz, en Algérie, à partir d’aujourd’hui, deuxième du genre après celle de 2009, à l’invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’inscrit dans cette démarche engagée par les deux pays en vue de promouvoir leurs relations « historiques », vieilles de cinquante ans. Outre les directives qui en découleront pour les deux gouvernements en ce qui concerne les relations entre les deux pays, les entretiens entre les présidents Bouteflika et Castro permettront d’« échanger leurs vues sur la situation au niveau international, notamment en Afrique, dans le monde arabe, ainsi que dans la région des Amériques », a précisé la présidence de la République, dans un communiqué. Cette visite sera également l’occasion pour « explorer les voies et moyens de consolider la coopération et les échanges entre l’Algérie et Cuba, en harmonie avec la qualité exemplaire des liens d’amitié et de solidarité qui unissent les peuples algérien et cubain depuis plus de cinq décennies », a-t-on souligné.

Au-delà de leurs relations traditionnelles, l’Algérie et Cuba se sont engagées à poursuivre leurs efforts pour impulser leur coopération dans divers domaines, tant sur le plan économique que politique, où les deux pays partagent les mêmes positions et approches sur nombre de questions internationales. Les relations entre les deux pays se sont intensifiées grâce à la volonté affrichée à travers, notamment l’échange de visites de haut niveau de part et d’autre, et les 19 sessions de la commission mixte tenues à ce jour. La 19e session de la commission mixte algéro-cubaine, tenue à La Havane, en décembre 2014, a été, ainsi, sanctionnée par la signature d’un procès-verbal de coopération portant sur divers domaines. Dans le même cadre, Cuba a mis en place un nouveau code d’investissement afin de permettre d’ouvrir de « nouvelles perspectives à la coopération algéro-cubaine », comme l’avait souligné le directeur de la politique commerciale pour la région Mena au ministère du Commerce et de l’Investissement extérieur cubain, Alexis Martinez Muller. Il avait indiqué, alors, que ce nouveau code permettra de donner une « nouvelle impulsion » à l’investissement extérieur cubain dans 11 secteurs et de dynamiser la coopération algéro-cubaine dans plusieurs domaines, invitant, d’autre part, les Algériens à investir dans son pays et à élargir les opportunités de coopération bilatérale hors du secteur de la santé.

La santé, secteur-phare de la coopération

La coopération algéro-cubaine porte sur divers domaines, à l’instar de la santé, le tourisme, l’hydraulique, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, l’éducation, le sport, la pêche, l’agriculture et le développement rural, ainsi que la culture. Mais la santé demeure le secteur qui caractérise la coopération algéro-cubaine, considérée comme la « locomotive » de la coopération bilatérale avec plusieurs accords de partenariat, en particulier dans le domaine de l’ophtalmologie. Plus de 900 praticiens et techniciens cubains exercent en Algérie dans le domaine de la santé, déployés à travers plusieurs wilayas du pays, en particulier le Sud. Cette coopération est appelée à s’élargir pour assurer une couverture globale de tout le territoire national, notamment en matière de santé mère/enfant et de lutte contre le cancer. Concernant la santé mère/enfant, une mission cubaine spécialisée dans ce domaine, composée de 354 praticiens et techniciens, a été dépêchée en Algérie pour assurer la couverture de 11 wilayas, et ce, en vertu d’une convention signée entre l’Algérie et Cuba en juin 2011. L’Algérie et Cuba ont plaidé, à maintes reprises, pour la promotion et l’élargissement de leur coopération économique en vue de les hisser au niveau de leurs relations politiques, qualifiées d’« excellentes ».