Algérie: condamnation de la « répression » de journalistes aux manifestations

Algérie: condamnation de la « répression » de journalistes aux manifestations

Le syndicat national des journalistes algériens (SNJ) a condamné dimanche la « répression » de journalistes qui avaient couvert des manifestations de l’opposition pour un changement du système politique.

Le SNJ, premier syndicat des journalistes en Algérie et créé en 1999, « condamne avec la plus grande fermeté la répression de journalistes et reporters photographes qui ont couvert samedi les manifestations de l’opposition à Alger et dans d’autres villes du pays », rapporte un communiqué transmis à l’AFP.

Selon le syndicat, qui affirme représenter plus d’un millier d’adhérents, plusieurs journalistes ont été « violemment pris à partie par des policiers particulièrement prompts à recourir à la matraque ».

« Certains d’entre eux feront également partie des centaines d’arrestations, conduits dans des commissariats où ils seront retenus des heures durant », se plaint-il.

Le SNJ a également « dénoncé la répression qui a ciblé tous les autres manifestants du 12 février ».

Selon le ministère de l’Intérieur 14 personnes ont été interpellées au cours de ces manifestations, mais la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a fait état de plus de 300 arrestations entre Alger, Oran (ouest) et Annaba (est).

Plusieurs centaines de personnes ont tenté de marcher samedi à Alger à l’appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC) mais ont été bloquées par un très important dispositif de sécurité.

A Oran, grande ville de l’ouest algérien, un rassemblement de 400 personnes Place du 1er novembre s’est achevé par une trentaine d’interpellations, selon des témoins.

La CNDC, qui regroupe des partis d’opposition, des organisations de la société civile, dont la LADDH, et des syndicats non officiels, est née le 21 janvier dans la foulée des émeutes du début de l’année qui ont fait 5 morts, et plus de 800 blessés.