Algérie-Chine : une usine de voitures électriques se prépare, voici les 2 modèles prévus

Algérie-Chine : une usine de voitures électriques se prépare, voici les 2 modèles prévus
Voitures éléctriques

Un projet inédit d’usine de véhicules électriques destinés à la mobilité urbaine, fruit d’un partenariat entre l’algérien Economie Moderne Auto et un constructeur chinois, est en cours de finalisation pour prendre racine dans la wilaya de Bata.

Parallèlement, l’usine Economie Moderne Auto, déjà spécialisée dans les équipements gaz, prépare une augmentation significative de sa production de réservoirs de « Sirghaz ». Cette double annonce, faite par son PDG Ismail Abdel Nour, illustre une volonté de diversifier l’offre de transport tout en consolidant la transition énergétique.

Le projet de voiture électrique, étudié pour s’implanter dans la circonscription de Ras El Aioun, bénéficie d’un accord de principe et mise sur la position stratégique de l’Algérie comme porte d’entrée vers l’Afrique et l’Europe.

Dans un délai de quatre mois, la capacité de production de réservoirs passera à 92 000 unités par an. Répondant ainsi à une part majoritaire de la demande nationale estimée à 150 000 unités.

Deux types de véhicules au programme : 100% électrique et hybride essence-gaz

Selon les informations rapportées par le média Echourouk, les négociations pour le projet de fabrication de voitures électriques ont enregistré des progrès notables. Le site pressenti, situé sur des terres non arables en raison de la sécheresse, serait idéal pour accueillir cette industrie.

Le dossier doit être prochainement soumis aux autorités locales. Ismail Abdel Nour a précisé que deux modèles étaient à l’étude. Le premier serait un véhicule 100% électrique, conçu pour une utilisation en ville, avec une autonomie annoncée de 200 kilomètres par charge sur une prise standard 220 volts. Une autonomie supplémentaire de 150 km serait possible via un convertisseur électrique.

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Le second modèle envisagé est une voiture hybride essence-gaz, promettant un design pratique et un prix accessible. « L’objectif est de lancer une voiture sino-algérienne qui porte une empreinte locale » a déclaré le PDG. Soulignant que ce projet concrétise une orientation stratégique vers la fabrication nationale.

Au-delà du partenariat avec la Chine, cap sur 92 000 réservoirs de Sirghaz par an

Sur un front industriel plus immédiat, l’usine Economie Moderne Auto entame une phase d’expansion. Une extension de la ligne de production est en cours pour porter la cadence de fabrication à 320 réservoirs par jour. Cette montée en puissance, effective dans un délai de quatre mois, permettra d’atteindre une capacité annuelle de 92 000 unités, dépassant les prévisions initiales.

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Ismail Abdel Nour a indiqué que la priorité était désormais de garantir l’autosuffisance du marché algérien, avant une éventuelle orientation vers l’export. Il a tenu à rassurer sur la sécurité des réservoirs estampillés fabriqués localement. « Ils sont en acier inoxydable, conçus pour résister à une haute pression et n’explosent pas même en cas d’exposition au feu, grâce à une valve de sécurité efficace » a-t-il expliqué.

Le Sirghaz : une alternative économique et écologique aux carburants traditionnels

Le dirigeant a également défendu les avantages du gaz comme alternative aux carburants traditionnels. Il a présenté le Sirghaz comme une option plus propre et plus économique. Affirmant qu’il ne laisse pas de dépôts dans les chambres de combustion et contribue à prolonger la durée de vie du moteur. Cette argumentation s’inscrit dans la lignée des politiques publiques encourageant les énergies de substitution.

L’usine compte accompagner cette dynamique par des offres commerciales compétitives. Ismail Abdel Nour a annoncé le lancement de produits à des prix très attractifs, associés à des garanties étendues.

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Enfin, l’industrie de Batna se trouve à un carrefour. D’un côté, un projet ambitieux de véhicule électrique, encore en phase de maturation, qui symbolise une aspiration à l’innovation. De l’autre, une réalité productive immédiate avec le doublement de la capacité de fabrication de réservoirs gaz. Qui répond concrètement aux besoins du marché. Ces deux axes, bien que distincts, convergent vers un objectif commun, renforcer la souveraineté industrielle et énergétique de l’Algérie.