L’achèvement dans le délai initialement prévu (2025) de ce nouveau centre économique situé dans la wilaya de Médéa est loin d’être certain. Les travaux de viabilisation, attribués au Sud-Coréen Daewoo Engineering & Construction Co pour 650 millions de dollars, sont achevés à 50%, a annoncé aujourd’hui à l’APN Cherif Rahmani, ministre algérien de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement. Boughezoul concentrera beaucoup d’activités économiques mais « il n’est pas question qu’elle soit la capitale de l’Algérie », a-t-il prévenu.
Interrogé par les journalistes à l’issue d’une séance de questions orales organisée aujourd’hui à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Chérif Rahmani, n’a donné aucun délai pour l’achèvement de la Ville nouvelle de Boughezoul (wilaya de Médéa). Il s’est contenté de mettre au défi ses interlocuteurs de lui indiquer une seule personne qui puisse « dire avec précision que la construction d’une ville s’achèvera en telle ou telle année ».
La ville nouvelle de Boughezoul a été créée par décret exécutif en avril 2004. Les travaux de ce mégaprojet ont commencé en 2008 après l’attribution du contrat de viabilisation au Coréen Daewoo Engineering & Construction Co pour un montant de 650 millions de dollars. Cette société s’occupe de la réalisation des galeries techniques censées accueillir les réseaux d’électricité, de gaz, d’eau, d’assainissement et de télécommunications.
50% du terrain viabilisé
« Nous sommes actuellement à 50% de viabilisation des 5.000 hectares », a annoncé le ministre de l’Aménagement du territoire. « Toutes les études, que ce soit d’environnement ou d’aménagement, ainsi que les études d’exécution architecturale et d’exécution de réseaux sont actuellement terminées. Les études du lac aussi », a-t-il ajouté.
Lorsqu’elle sera achevée, la nouvelle cité devrait accueillir 350.000 habitants et concentrer beaucoup d’activités économiques. Cependant, « il n’est pas question qu’elle soit la capitale de l’Algérie », a tranché Cherif Rahmani.
Boughezoul n’est pas le seul projet du genre. Le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) prévoit d’autres villes (Sidi Abdallah, Bouinan et Hassi-Messaoud) dont certaines sont censées désengorger Alger et d’autres l’ensemble du nord du pays au profit des régions de l’intérieur. Leur construction vise à encourager le transfert volontaire des activités économique vers les Hauts-plateaux et le Sud.