Les accidents de la route ne semblent assurément pas connaître de répit.
Les services de la Protection civile ont fait état de 528 accidents de la circulation à travers le territoire national durant la semaine du 20 au 26 du mois en cours, ayant fait 48 morts et 720 blessés.
Si des mesures concrètes ne sont pas prises rapidement, il est à craindre que l’Algérie, qui, fautil le rappeler, occupe actuellement la quatrième place (au plan mondial) en matière d’accidents de la route, ne se retrouve à la 3ème, 2ème, voire la 1re place.
On ne le répétera jamais assez, le facteur humain est derrière la quasi-totalité des accidents de la route.
Certaines sources estiment même qu’il est à l’origine de plus de 90%.
Dans ce cadre, l’excès de vitesse et les dépassements dangereux sont la cause la plus fréquente des accidents meurtriers.
Les campagnes de sensibilisation organisées çà et là, invitant les conducteurs au respect du code de la route, n’ont visiblement servi à rien.
Même le volet sanctions, revu à la hausse, ne semble pas dissuader certains chauffards d’appuyer sur l’accélérateur.
D’aucuns estiment que, si en l’état actuel des choses, il serait utopique de prétendre mettre le holà à cette hécatombe, en revanche, en diminuer l’ampleur n’est pas insurmontable.
Pour beaucoup d’entre ceux, que nous avons interrogés sur cette lancinante question des accidents de la route, seul l’aspect répressif est à même de faire reculer le nombre des accidents.
Pour nos interlocuteurs, il ne fait pas de doute que l’instauration du permis à points donnera à réfléchir à tous ceux pour qui conduire un véhicule est synonyme de jeu.
«Ces derniers n’effectueront aucune manoeuvre dangereuse avant de songer aux conséquences qu’elle engendrerait, tant chaque point du permis signifie une menace pour le retrait et une forte amende à payer», nous diront-ils à l’unanimité.
Cet avis est partagé par les associations de personnes handicapées, victimes des accidents de la circulation, lesquelles ne se sont pas empêchées de saluer cette initiative qui contribuera à coup sûr à mettre un terme à ce phénomène qui ne cesse de faire des ravages.
Tout en rappelant que chaque année quelque 3 000 personnes viennent s’ajouter à la liste des handicapés victimes d’accidents de la circulation en Algérie, elles estiment toutefois que cette décision aurait être prise bien avant.
«Ce ne sont pas les lois qui font défaut en Algérie, mais leur application», feront remarquer les responsables de ces associations, insistant sur le fait qu’il ne doit pas y avoir de passe-droits et que le retrait du permis de conduire doit s’appliquer à tous, indépendamment du rang social.
Billal Larbi