Algérie, Au Batimatec 2011, des opérateurs en déprime et d’autres qui prennent l’ascenseur

Algérie, Au Batimatec 2011, des opérateurs en déprime et d’autres qui prennent l’ascenseur

De l’affluence à la 14ème édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec). L’objectif de 50 000 visiteurs fixé par les organisateurs est atteint. On y rencontre même des opérateurs heureux et d’autres beaucoup moins.

Certains stands, comme ceux de Granitex et de Lafarge, ont été pris d’assaut les visiteurs, professionnels et particuliers, en visite au Batimatec pour découvrir les nouveautés. « Je suis venu pour actualiser mes connaissances. Le domaine des matériaux de constructions évolue sans cesse, je veux être à jour », confie un entrepreneur venu de Batna.

Cette foire annuelle, ajoute-il, est « une opportunité pour nouer des contacts avec d’éventuels fournisseurs ». Les artisans ne sont pas en reste. « Chaque année, il y a de nouveaux produits de peinture qui entrent sur le marché algérien. Je viens à la foire pour les découvrir et les proposer ensuite à mes clients. » explique Abdelali, un artisan spécialisé dans la peinture décorative. La 14 édition de Batimatec, qui se tient du 9 au 13 mai est marquée par une forte présence des entreprises étrangères notamment françaises, italiennes et turques. Les organisateurs, spa Batimatec et Safex (société algériennes des foires et des expositions), parlent de 390 sociétés étrangères venues de 18 pays qui s’ajoutent aux 460 exposants nationaux. Fait positif à relever, les sociétés algériennes ont appris, au fil des ans, à utiliser les supports audiovisuels ainsi que l’affichage de qualité. D’autres exposants à l’instar de Granitex ont innové dans la conception de leur stand avec un design futuriste qui rompt avec les stands carrés habituels.

« Du pain pour tout le monde »

Batimatec, placé cette année sous le signe de la qualité, a été l’occasion pour certains exposants de faire part des problèmes rencontrés par le secteur de la construction. C’est le cas de Metal Soude junior (MS), dont la croissance stagne depuis pratiquement 2009. « On ne cesse de parler de nouveaux projets mais sur le terrain, il n y a pas de nouvelles réalisations. Les chantiers sont à l’arrêt depuis plus d’une année », explique Yougourta Hargas, DG de la société, spécialisée dans la fabrication des treillis soudés, fils d’attache et des poutrelles métalliques. Le DG de MS se plaint également de la concurrence déloyale. « On triche sur le poids et la longueur des produits pour proposer des prix bas ».

Selon lui, des fabricants proposent un treillis soudés de 84 M2 avec un poids ne dépassant pas les 60 kilos alors que la norme impose un poids supérieur à 73 kilogrammes. D’autres operateurs évoluent, en revanche en terrain vierge. C’est le cas d’Omega Algérie, spécialisée dans la fabrication, l’installation et la maintenance des ascenseurs dont le stand a drainé beaucoup de monde. La demande sur les produits et services de cette société algéro-espagnole est très forte, affirme son General manager, M. Nabil Guerbas.

L’Algérie, indique-t-il, compte entre 1500 et 18000 ascenseurs installés nouvellement, en plus d’un parc de 70 000 ascenseurs à restaurer. « Du pain pour tout le monde », dit-il. Omega Algérie, s’est fixé pour objectif à moyen terme d’exporter ses produits au Maroc et en Tunisie. La société dispose d’une usine implantée à Oran d’une capacité totale de 1000 ascenseurs par an.