Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, qui a eu d’intenses activités lors de cette visite de deux jours à Berlin à l’invitation de son homologue allemand, M. Guido Westerwelle, a indiqué que la relation algéro-allemande « est en train de prendre beaucoup de substance dans les domaines économiques, de la défense, de la sécurité ainsi que dans le domaine culturel ».
Ainsi, il a estimé que la coopération économique algéro-allemande « s’est développée de manière substantielle également dans les domaines de la technologie et de la formation professionnelle », relevant que « tous ces segments de coopération ont connu un avancement ». Et au ministre algérien d’expliquer que cette coopération économique n’a été rendue possible que grâce à la volonté politique des deux pays de la booster davantage.
Elle s’est faite aussi grâce à « l’évolution des fondamentaux économiques algériens qui ont connu des avancées remarquables, qu’il s’agisse de nos capacités de financement externes ou des taux de croissance enregistrés hors hydrocarbures », a-t-il dit, rappelant que la mise en œuvre du plan quinquennal, lancé en 2010, avoisine les « 300 milliards de dollars »
. M. Medelci developpe dans le même ordre d’idées que cette amélioration économique a été rendue possible parce que la situation en Algérie a évolué de manière « extrêmement encourageante » sur les plans politique, sécuritaire et économique.
S’agissant du secteur énergétique, M. Medelci a indiqué que l’Algérie est ouverte aux types d’énergie, autres que fossiles, tels que les énergies renouvelables particulièrement le solaire et l’éolien, ajoutant que cette relation à l’énergie constitue « une piste stratégique » dans les rapports algéro-allemands.
Il a rappelé que la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en décembre 2010 en Allemagne a permis d’accélérer la coopération algéro-allemande dans tous les domaines, notamment les projets industriels et de défense.
De son côté, le ministre allemand des Affaires étrangères a indiqué que « Pour l’Allemagne, l’Algérie est un partenaire très important en Afrique du Nord, un partenaire avec lequel nous avons des relations économiques très étroites et des échanges culturels très intenses », a-t-il relevé.
Le séjour du chef de la diplomatie algérienne en Allemagne a été marqué par la tenue d’une séance de travail avec le vice-chancelier allemand et ministre de l’Economie et de la Technologie, M. Philipp Rosler, durant laquelle les perspectives de renforcement de la coopération économique algéro-allemande ont été examinées. Il a aussi rencontré les industriels allemands et visité le musée d’art islamique à Berlin.
Et justement, de leur côté, des industriels allemands ont exprimé leur disponibilité à investir davantage en Algérie et leur espoir d’une intensification des relations économiques bilatérales entre les deux pays. Plus de 200 entreprises allemandes sont déjà implantées en Algérie.
A noter enfin que l’Allemagne et l’Algérie entretiennent un accord de protection réciproque des investissements ainsi qu’un accord maritime. Un nouvel accord de transport aérien est en cours d’étude, selon une source diplomatique allemande, qui rappelle que l’accord relatif à la non double imposition en matière d’impôts est entré en vigueur en décembre 2008.
Saïd Ben.
