Algérie – Abdelmalek Sellal juge « inévitable » la « règle de 51/49% » et exclut l’option libérale

Algérie – Abdelmalek Sellal juge « inévitable » la « règle de 51/49% » et exclut l’option libérale

Lors de la présentation de son plan d’action ce matin devant les députés, le nouveau Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a qualifié d’« inévitable » « la règle de 51/49% » qui exige de l’investisseur étranger l’établissement d’un partenariat avec une entreprise algérienne dans lequel celle-ci a la majorité des participations. Il a promis de « faciliter l’investissement productif » mais a prévenu que cela ne signifie par une quelconque option pour le libéralisme.

Pour le nouveau Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui présentait ce matin le plan d’action de son gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale (APN), « la règle de 51/49% » régissant l’investissement étranger en Algérie est « inévitable ».

Introduite par la loi de finances complémentaire pour 2009, cette règle exige de l’investisseur étranger l’établissement d’un partenariat avec une entreprise publique ou privée algérienne dans lequel celle-ci doit dérenir la majorité des participations. Cette déclaration du Chef de l’exécutif gouvernemental vient couper court aux rumeurs récurrentes sur son éventuelle révision pour les partenariats dans le secteur de la PME.

Abdelamalek Sellal a également assuré devant les députés que son équipe œuvrera à faciliter l’investissement productif. Il a précisé, cependant, que les facilitations prévues ne signifient pas qu’elle suivra la voie du libéralisme. « Nous n’allons pas vers le libéralisme », a-t-il clamé précisant que de nouveaux grands projets (rail, routes, raccordement aux réseaux de gaz, etc.) seront lancés dans le cadre de la loi de finances pour 2013 et concerneront, plus particulièrement, les régions du l’extrême Sud du pays.

Promesses

« Depuis l’indépendance, le peuple est dans un oued et l’administration dans un autre oued » ; « le citoyen a peur de l’administration » : ce sont là quelques-unes des phrases que le nouveau Premier ministre a jugé opportun d’utiliser lors de la présentation du plan d’action de son gouvernement devant l’Assemblée.

Démagogie ou engagement sincère? Le Premier ministre a promis de remédier à cette situation à travers des mesures légales obligeant la bureaucratie à « accueillir le citoyen avec le bonjour et le sourire ». La rupture entre le peuple et l’administration est une « problématique qu’il faudra résoudre », a-t-il insisté.

Cette promesse, vieille de plusieurs décennies, a été accompagnée, dans le discours d’Abdelmalek Sellal, d’autres concernant les diverses préoccupations de la population. C’est notamment le cas pour la crise du logement et le chômage.

Le gouvernement prévoit ainsi de créer 3 millions de postes d’emplois durables dans le secteur économique pour remplacer les postes de travail précaires créés ces dernières années, a-t-il dit, sans préciser, toutefois, en combien d’années cet objectif pourra être atteint. Concernant la crise du logement, il a annoncé le lancement de nouveaux programmes en faisant recours aux sociétés étrangères pour pallier à l’insuffisance des moyens de réalisation locaux. Il sera question notamment, dans ces nouveaux programmes, des formules de logement public locatif et de logements location-vente à l’exemple de ceux de l’AADL.