94% de la population algérienne a aujourd’hui accès à l’eau potable, contre 35% à l’indépendance du pays en 1962, a indiqué dimanche le ministre algérien des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal.
94% des Algériens sont reliés à un réseau d’eau potable, avec une alimentation journalière de près 170 litres par habitant. En 1962, seuls les Français qui étaient là pouvaient disposer d’une quantité quotidienne ne dépassant pas 80 litres par habitant, a-t-il expliqué à la radio publique.
L’Algérie, dont la population a atteint 37 millions d’habitants, dispose de 71 barrages hydrauliques pouvant mobiliser 7,4 milliards de m3 d’eau, selon M. Sellal.
En 1962, l’Algérie disposait de 13 petits barrages d’une capacité de 454 millions de m3 pour une population totale de 9 millions d’habitants, a précisé le ministre.
L’Algérie, qui célèbre vendredi le cinquantième anniversaire de son indépendance, a largement dépassé ses objectifs de réduire de moitié le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable avant 2015, selon M. Sellal.
L’Algérie a prévu d’investir plus de 15 milliards de dollars dans l’eau entre 2010 et 2014, avec notamment 19 nouveaux barrages, des stations de dessalement et des réseaux de transfert.
Pour remédier au déficit hydrique, l’Algérie a lancé la construction depuis 2004 de 15 stations de dessalement d’eau de mer pouvant produire près de 2,3 millions de m3/jour, et confié la gestion de l’eau des grandes villes à des opérateurs étrangers.
En 2011, le gouvernement a décidé de reconduire pour une durée de cinq ans le contrat du français Suez Environnement pour la gestion des eaux d’Alger, car l’opérateur a ramené le taux de déperdition de l’eau de 30% à 17%, a ajouté M. Sellal.
La distribution de l’eau à Oran (la grande ville de l’ouest algérien) se fait par l’espagnol Agbar (détenue à 75% par Suez) et celle de Constantine (400 km à l’est d’Alger), est gérée par la Marseillaise des eaux.