Quelques 5.000 foyers d’incendie ont parcouru pas moins de 52.000 hectares de forêts et 25.000 hectares de maquis en Algérie durant la campagne 2012. C’est ce que Mohamed Seghir Noual, directeur général des forêts (DGF), a indiqué ce dimanche sur les ondes de la radio nationale.
Il a précisé que l’homme reste le premier responsable de ces départs de feux , mais il a souligné que la proportion des incendies d’origine criminelle restait minime.
Le bilan des incendies enregistré cette année reste “exceptionnelle” par rapport à la moyenne des trois dernières décennies qui n’était que de 28.000 hectares par an, selon le même responsable.
Mohamed Seghir Noual, s’appuyant sur des études entreprises par l’agence nationale spatiale, a affirmé que plus 55% du couvert végétal détruit par les incendies reprend dans le printemps qui suit.
Afin de reprendre ces superficies parcourues par les feux, la DGF a entamé le programme de plantation de 50.000 hectares par an, toujours selon la même source qui a précisé que le prix de reboisement d’un hectare avoisine les 150.000 dinars. A ce propos, il a indiqué que depuis le début de l’année pas moins de 12.000 hectares d’oliveraies ont été plantés.
Abordant les productions en zones de montagne, le DGF a estimé que celles-ci contribuaient à hauteur de 18% à la production nationale agricole soit un apport de 398 milliards de dinars/an.
La population qui vit dans les régions rurales en Algérie est estimée à plus de 13 millions d’habitants dont plus de 7 millions en zones de montagne, selon les précisions fournies par le même responsable.
Mohamed Seghir Noual n’a pas manqué de rappeler les nombreux programmes de développement rural lancés par l’Etat dont le budget annuel consacré est de plus de 60 milliards de dinars, et ce, dans le but d’accompagner les habitants dans ces régions en précisant qu’actuellement, pas moins de 5 millions d’habitants ont été touchés par ces opérations.
Le directeur général des forêts a regretté, par ailleurs, la baisse sensible de la production du bois durant ces dernières années puisqu’elle est estimée à 60.000 quintaux contre 100.000 à 120.000 quintaux durant les années 1980.