Algérie : 60 % des déchets hospitaliers imbrûlés se retrouvent dans les décharges

Algérie : 60 % des déchets hospitaliers imbrûlés se retrouvent dans les décharges
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Dans la majeure partie des hôpitaux des 48 wilayas du pays, le personnel hospitalier a une méconnaissance totale des conditionnements adaptés aux déchets hospitaliers à risque infectieux et que ces établissements ne disposaient pas de collecteurs, de locaux de stockage et d’incinérateurs adaptés, a constaté ce mardi, Pr Abdelkrim Soukehal, chef de service épidémiologie du CHU Beni Messous.

Intervenant au d’une conférence ayant pour thème la “gestion des déchets hospitaliers” à Alger, il a fait savoir que l’Algérie produit annuellement 32.000 tonnes de déchets sanitaires, qui doivent être incinérés dans des usines d’incinération et non dans des brûleurs “polluants”, comme cela se fait dans les hôpitaux algériens.



Une enquête, réalisée par le même intervenant, a relevé que 60 % des imbrûlés se retrouvent dans les décharges et dans les nappes phréatiques, pour s’introduire par la suite dans notre alimentation.

Le Pr Soukehal a rappelé que l’Algérie a ratifié toutes les conventions internationales portant sur le traitement des déchets hospitaliers et sur l’environnement, regrettant que jusqu’à présent, “aucun hôpital n’applique à la lettre” ces principes.

LG Algérie

Le même responsable a préconisé, en l’absence d’incinérateurs adaptés, que les hôpitaux nationaux peuvent se munir de broyeurs/stérilisateurs, qui peuvent traiter tous types de déchets hospitaliers, sans avoir à passer par le tri. Cette solution permet de produire des poudres écologiques pouvant servir dans les cimenteries.