Deux marches populaires ont marqué ce samedi 20 avril le 33e anniversaire du Printemps berbère et le 12e anniversaire du printemps noir
La Kabylie marque son histoire. La capitale de la Grande Kabylie, Tizi-Ouzou, théâtre des événements d’avril 1980 ne déroge jamais à la règle. Le 20 avril est aujourd’hui encore une date importante. Ainsi, les célébrations du 33e anniversaire du Printemps berbère et du 12e anniversaire du Printemps noir, 2001, ne se sont pas déroulées dans l’indifférence. Deux marches populaires ont meublé le programme d’action arrêté pour cette date symbolique.
Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont organisé deux marches distinctes. Les étudiants de l’université Mouloud Mammeri y ont pris part massivement alors qu’un rapprochement entre les deux tendances, autonomiste et culturiste, est presque scellé. Le mouvement autonomiste que dirige de l’hexagone, Ferhat Mehenni, a exprimé sa revendication historique relative à la tenue d’un référendum d’autodétermination de la Kabylie. Pour celui du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), la reconnaissance officielle de la langue tamazight dans la prochaine Constitution est revenue comme cheval de bataille. Les deux pôles politiques kabyles ont convergé leurs voix sur un principe : le jugement des gendarmes auteurs de « l’assassinat de 126 jeunes entre 2001 et 2003 par des tribunaux civils ».
D’autres acteurs de la scène politique régionale comme ceux du front des forces socialistes, un parti qui a un ancrage profond dans la région, ont tenu à marquer leur présence. A travers la tenue de conférences retraçant les événements d’avril 80, ils ont réussi à faire adhérer à leur vision les jeunes militants faisant de cette date un événement historique.
Par des slogans : « Corrigez l’histoire, l’Algérie n’est pas arabe », « Tamazight langue nationale et officielle », les militants berbéristes ont tendance à ressusciter le principe défendu durant les années 40 par Benai Ouali et consorts : L’Algérie algérienne et non Algérie arabo-musulmane. Un principe toujours d’actualité dans la région de Kabylie