Il y aurait actuellement en Algérie 30.000 clandestins et presque la moitié sont des femmes, dont 80 % avec des enfants à
charge, selon diverses études effectuées par des organisations humanitaires indépendantes citées par des médias espagnols.
Selon la même source, 80 % de ces clandestins, essentiellement des subsahariens en provenance de Mauritanie, du Niger, du Mali ou du Sénégal qui fuient la famine, ont pour objectif d’entrer en Espagne pour pouvoir émigrer en Europe.
Dans le pays voisin algérien de l’Ouest, le Maroc plus de 40.000 clandestins y vivent selon des estimations marocaines. Et sur les 12.000 demandes de régularisation déposées, seulement un peu plus de 230 ont été acceptées par les autorités marocaines. S’agissant de la provenance de ces clandestins, le royaume pointe du doigt l’Algérie à laquelle il reproche d’ailleurs de ne pas agir pour freiner ce flux migratoire important. Il lui est même reproché d’avoir durci la loi sur la régularisation, l’entrée, le séjour et la circulation des immigrés, sur son territoire à la faveur d’un texte de loi promulgué en 2008.
Ainsi avec des dizaines de milliers de clandestins sur son territoire, cherchant un passage vers l’Europe, le royaume accuse l’Union européenne et l’Algérie de manquer de coopération pour trouver des solutions. Et Rien qu’en 2013, le nombre de clandestins qui sont parvenus à entrer en Espagne par Ceuta et Melilla avait atteint plus de 4.000, soit 48,5 % de plus qu’en 2012.
Alors que le 6 mars dernier, 1.500 personnes se sont lancées à l’assaut de la frontière grillagée à Ceuta. Aucune n’a réussi à passer en Espagne ce jour-là. Et le phénomène ne semble pas connaître de pause puisque depuis quelques mois, les migrants tentent de passer en masse dans les deux enclaves espagnoles du Nord du Maroc, Ceuta et Melilla.
De petites mafias organisent leurs passages et selon un rapport de l’ONU, elles amassent 100 millions d’euros chaque année. Les cours de ce marché fluctuent en fonction du désespoir des populations selon la même source.