Algérie : 3 millions de doses de vaccin anti-grippe distribués « gratuitement »

Algérie : 3 millions de doses de vaccin anti-grippe distribués « gratuitement »

Au moins 200 distributeurs de médicaments subiront prochainement le retrait de leurs agréments a annoncé dimanche à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès.

« 200 distributeurs de médicaments verront leurs agréments retirés car ils ne travaillent pas », rapporte l’agence APS. Le ministre s’exprimait en marge de sa rencontre avec le premier groupe de la mission médicale chargée de la couverture sanitaire des futurs hadji algériens dont le départ vers les Lieux-Saints de l’islam est prévu dimanche après-midi.

« Il n y a pas pénurie de médicaments en Algérie. En vérité, c’est une rupture de distribution », a encore martelé le ministre nommé à ce poste en mai 2008 après plusieurs années passées au département de la solidarité nationale.

M. Ould Abbès a annoncé qu’un nouveau cahier de charges sera prochainement mis au point, précisant que les distributeurs doivent le respecter sous peine de se voir retirer leurs agréments. S’agissant des importateurs, il a fait état de la tenue lundi d’une réunion entre le ministère et ces derniers « pour les mettre devant leurs responsabilités à propos de la pénurie de certains médicaments qui sont censés être disponibles ».

Le ministre de la Santé a assuré, par ailleurs, que plus d’un million de doses du vaccin contre la grippe saisonnière sont disponibles, annonçant l’arrivée prochaine de deux autres millions de doses.

Ces vaccins anti-grippe saisonnière seront mis gratuitement à la disposition des citoyens au niveau des hôpitaux, a-t-il indiqué. Il a ajouté que ces vaccins seront aussi distribués au niveau de pharmacies privées pour les citoyens qui veulent en acheter.

Le ministre de la Santé a annoncé, d’autre part, l’installation imminente d’une commission algéro-américaine pour la production des médicaments et des vaccins en Algérie.

Une pénurie de plusieurs médicaments dont certains indispensables aux pathologies lourdes affecte depuis plusieurs mois pharmacies et hôpitaux. De témoignages non–confirmés officiellement indiquent que des malades succomberaient faute de médicaments, notamment dans les blocs opératoires.

Interpellé à plusieurs reprises sur la question, le ministre a réfuté l’existence d’une pénurie mais évoque plutôt des « parasites » qui dérèglent le circuit de distribution.

L’Algérie importe chaque année presque les trois quarts de ses besoins en médicaments pour près de 2 milliards de dollars.